Nouvelle-Calédonie : "laboratoire de décolonisation" du XXIe siècle ?

Bureau de voteà Nouméa, référendum du 4 novembre 2018 sur l'indépendance de la Nouvelle Calédonie
Bureau de voteà Nouméa, référendum du 4 novembre 2018 sur l'indépendance de la Nouvelle Calédonie ©AFP - THEO ROUBY
Bureau de voteà Nouméa, référendum du 4 novembre 2018 sur l'indépendance de la Nouvelle Calédonie ©AFP - THEO ROUBY
Bureau de voteà Nouméa, référendum du 4 novembre 2018 sur l'indépendance de la Nouvelle Calédonie ©AFP - THEO ROUBY
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56,4% des électeurs ont répondu "non" à la question posée par référendum en Nouvelle-Calédonie, « voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? ». "Dimanche, et après ?" propose d'analyser ces résultats et d'évoquer l'avenir de l'archipel.

Avec
  • Michel Tubiana Président d'honneur de la Ligue des Droits de l'Homme.
  • Jean-François Merle (Conseiller pour l'Outre-mer) Conseiller pour l'Outre-mer auprès du Premier Ministre Michel Rocard en 1988, au moment de la signature des accords de Matignon sur la Nouvelle-Calédonie
  • Benoît Trépied Anthropologue, chargé de recherche au CNRS, spécialiste de la Nouvelle-Calédonie

Il est 4h15 à Nouméa… Temps doux et sec, nous dit Météo… France, qui reste donc officiellement l’organe de prévisions météorologiques de l’archipel.

Pas de déluge sur la Nouvelle-Calédonie : les résultats du referendum n’ont donné ni aux uns ni aux autres l’occasion de manifestations démesurées ni de liesse, ni de colère. A la question « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? », 56.4% d’électeurs ont voté « non », et 43.6% « oui ».

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Il ne faut pas voir ce scrutin comme la « conclusion » d’un processus de décolonisation sur 20 ans amorcé par l’accord de Nouméa de 98, mais comme l’un de ses « temps forts »… Il y en aura d’autres, les indépendantistes promettent un deuxième referendum, puis éventuellement un troisième dans les quatre ans qui viennent - c’est ce qui est prévu dans les textes.

Mais si la question institutionnelle est essentielle pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, elle n’est pas suffisante pour dessiner un projet de société, un « destin commun » comme l’écrivent les accords de Nouméa, dans une formulation qui peut paraître… incantatoire et vide de sens face aux réalités locales.

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