Peut-on écrire un bon scénario de transition énergétique ?

Chez nos confrères de France Bleu Drôme Ardèche on appelle ça un « marronnier », même si en l’occurrence, il s’agit d’un conifère.

Chaque année pendant les fêtes, nous entendons parler de cette usine de Pierrelatte qui fait brûler nos sapins pour fabriquer de la vapeur d’eau, laquelle sert ensuite à chauffer certains logements sociaux de la ville, la piscine, le gymnase, les serres agricoles et même la ferme aux crocodiles. Un moyen de se donner bonne conscience après les agapes sans fin, les cadeaux importés de l’autre bout du monde… et les guirlandes électriques - même si elles ne s’allument qu’une seconde sur deux.

Pourquoi vous parler transition énergétique à l’approche de Noël ? Parce que l’actualité sociale a occulté certaines informations qui en cette fin d’année, ont pourtant fait avancer le débat, en marge de la COP24. Qu’il s’agisse de la Programmation pluriannuelle de l’énergie présentée fin novembre, d’un rapport à venir de l’Ademe qui envisage 85% d’énergies renouvelables dans le mix électrique d’ici 2050, contre 17% aujourd’hui ; des accords au niveau européen pour mettre fin aux subventions pour les centrales à charbon, et de la création en France d’un Haut conseil pour le climat.

La transition énergétique est en marche, oui mais dans quelle direction ? Chacun y va de son propre scénario, porté par des intérêts divergents et des convictions parfois modulables.

Mais le mouvement des "gilets jaunes" ainsi que la volte-face complet des politiques sur le diesel ont rappelé l’importance de ne pas confondre vitesse et précipitation…