Grande Loge de France - Liberté de conscience et laïcité

"Plantation d'un arbre de la liberté", gouache sur carton, 1790-1791, Paris, musée Carnavalet.
"Plantation d'un arbre de la liberté", gouache sur carton, 1790-1791, Paris, musée Carnavalet.   - Jean-Baptiste Lesueur (1749-1826)
"Plantation d'un arbre de la liberté", gouache sur carton, 1790-1791, Paris, musée Carnavalet. - Jean-Baptiste Lesueur (1749-1826)
"Plantation d'un arbre de la liberté", gouache sur carton, 1790-1791, Paris, musée Carnavalet. - Jean-Baptiste Lesueur (1749-1826)
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La liberté de conscience comme notion philosophique induisant un humanisme spirituel : voilà bien deux notions piliers de la démarche maçonnique en Grande Loge de France.

La Tolérance est une vertu républicaine aujourd’hui mise à mal dans l’espace public. Malgré une conception parfois trop formelle, le respect est à la fois plus exigeant et plus engageant, il présente un caractère plus actif et plus réciproque, qui invite à construire le monde ensemble, sur des bases solides. Si la tolérance nous modère, le respect nous modèle, c’est-à-dire qu’il nous donne une forme qui nous érige en modèle d’humanité.

L'emboitement de la liberté de conscience et de la laïcité est un fait historique. Mais cette histoire est plutôt mal comprise et la liberté de croire ou de ne pas croire, de ne pas imposer son opinion à l’autre, a évolué au cours du temps.

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La laïcité est un concept politique vide de toute spiritualité, (ce qui implique que l’expression « spiritualité laïque » est un non-sens). La liberté de conscience est une notion philosophique, qui induit un humanisme spirituel. Ces deux notions sont des piliers de la démarche maçonnique en Grande Loge de France.

L'égalité est à la fois tension avec la notion de liberté, fondement de l’idéal maçonnique et terreau de l’être au monde. 

Les frères de la Grande Loge de France, défendent l’une et l’autre ardemment. L’écoute de l’autre…sans l’interrompre, quelle que soit son opinion, ses croyances ou non, son origine est un préalable à un dialogue constructif, où chacun a le droit à la parole et s’enrichit de celle de l’autre. C’est ainsi qu’il se connait mieux, qu’il se construit, et qu’alors dans la cité il défend la laïcité et la tout aussi indispensable liberté de conscience.

Ce sont les différences, la diversité, la singularité de chaque élément, qui engendre la puissance et l’harmonie de l’ensemble.

Christian Roblin est initié en 1984 à la Grande Loge de France où il est également cofondateur de deux loges symboliques. Parallèlement à des responsabilités de direction générale dans le monde de l’édition, il a été, pendant une vingtaine d’années, à titre bénévole, directeur de la Rédaction du Journal de la Grande Loge de France. Il publie régulièrement dans la revue Points de vue initiatiques et vient d’être élu président de l’Académie maçonnique, organisme culturel indépendant qui vise à porter un regard sur la philosophie maçonnique dans un cadre élargi à d’autres courants de pensée et aux figures phares qui les ont illustrés. 

A lire

La Tolérance, une utopie ? - N°199 de "Point de Vue Initiatiques", la revue de la Grande Loge de France.

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