- Frédéric Boccara Docteur en sciences économiques, spécialiste des entreprises, maître de conférences "associé" à l'université de Paris-XIII et membre des « Economistes atterrés »
- Olivier Rouquan politologue, enseignant-chercheur en sciences politiques et chercheur associé au CERSA (Centre d'Etudes et de Recherches de Sciences Administratives et Politiques)
- Bertrand Martinot Économiste, spécialiste de la question du chômage, des politiques de l’emploi et du dialogue social
Il avait sans doute pourtant essayé d'y échapper. Mais voilà, François Rebsamen sera amené, au moins une fois avant son départ, à commenter les chiffres du chômage. Chiffres publiés par Pôle Emploi il y a quelques minutes, et qui donnent à voir une certaine stabilité du nombre de chômeurs. Moins 1900 demandeurs d’emploi en moins par rapport au mois dernier. Le ministre du travail démissionnaire qui s'apprête à reprendre à la rentrée les rennes de la mairie de Dijon, est resté 1 an et 4 mois à la tête d'un ministère du travail, où il ne s'est pas passé grand chose, si ce n'est une hausse d'environ 200 000 demandeurs d'emploi.

1 an et 4 mois, ce n'est pas si mal comme durée si l'on en croit le journaliste Alexandre Léchenet de Libération selon qui les 31 ministres du travail de la 5è république sont restés en poste 642 jours en moyenne, soit un an et 9 mois.
En tous cas avant de même de connaître les tout derniers chiffres du chômage aujourd'hui, on savait que rien n'allait vraiment changer concernant le bilan du ministre Rebsamen. Lui qui n'aura laissé de trace notable qu'avec sa loi sur le dialogue sociale en entreprise, et encore. Mais qu'en est il d'une politique de l'emploi, de relance de l'emploi dont il n'aura pas eu le temps de s'emparer? Que laisse-t-il à son successeur? Et quel successeur d'ailleurs?
Car sans même connaître son identité, une pression pèse déjà sur lui. François Hollande a en effet annoncé qu'il ne se représenterait à l’élection présidentielle de 2017 qu'en cas d'inversion de la courbe du chômage.
De grandes questions et des enjeux de taille donc, pour un navire presque sans capitaine et dont l'influence se retrouve réduite par rapport à celle du ministère de l'économie. Alors dans ce contexte, on peut se demander à quoi sert le ministre du travail. En tous cas, compte tenu des chiffres du chômage, que peut le ministre du travail?

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