De Ratatouille au Petit Prince : le parc de loisirs fait-il encore rêver ?

« Le voyage à Disneyland, c’est du tourisme au carré, la quintessence du Tourisme : ce que nous venons visiter n’existe pas. Nous y faisons l’expérience d’une pure liberté, dans objet, sans raison, sans enjeu… Disney c’est le Monde d’aujourd'hui, dans ce qu’il a de pire et de meilleur : l’expérience du vide et de la liberté ». Si comme le suggérait Marc Augé dans son essai L’impossible voyage, le Tourisme et ses images le parc à thème constitue une sorte de fait touristique total… leur multiplication ces dernières années mérite qu’on s’y arrête.

Il y a environ 600 parcs de Loisirs ou d’attractions en France pour quelques 20 millions de visiteurs par an… avec une énorme disparité entre un peloton de tête qui draine 80 % des fréquentations – Disneyland Paris, Parc Asterix, Puy du Fou, Futuroscope. Il faut ajouter qu’en période de crise, alors que les Français sont de moins en moins à partir en vacances, c’est une alternative de proximité et économique.

Drôle d’objet que le parc de loisirs… ils peuvent être zoos ou aquariums, conçus pour divertir ou pour éduquer, pensés autour d’un thème scientifique, d’une œuvre du patrimoine, d’une marque… Il y aurait même nous dit-on une spécificité française en la matière. Mais au final ils proposent tous la même chose : s’immerger dans un univers, faire une expérience.

De la nouvelle attraction Ratatouille inaugurée hier à Disneyland Paris au Parc du Petit Prince ouvert à Ungersheim en Alsace le 1er juillet, c’est notre imaginaire qui est sollicité… mais un imaginaire encadré, clos comme l’espace dans lequel il se déploie.

D’où notre question ce soir dans le Grain à moudre d’été : « le parc de loisirs fait-il encore rêver ? »

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