"Occupation Bastille", "Préavis de rêve", "Réveillons-nous !"... fidèles à leur histoire, les arts vivants s'engagent. Dans le contexte marqué par les attentats, l'état d'urgence et les contestations, quel élan portent-ils ? Jusqu'où leur action peut-elle accompagner et toucher un public plus large?
- Christine Pellicane Metteuse en scène - Troupe Tamerantong
- Gerty Dambury dramaturge, metteuse en scène, romancière et poétesse française
- Hortense Archambault Directrice de la Maison de la culture de Seine-Saint-Denis Bobigny.
- René Solis Journaliste à délibéré.fr
"A quoi servons-nous?"
La question est posée par Jean-Marie Hordé, dans l'édito du programme 2016-2017 de son théâtre celui de la Bastille, à Paris. Ce lieu qui a été pendant 68 jours, d'avril à juin, le terrain d'une nouvelle expérience, observation à la loupe des liens qui peuvent unir le personnel et les artistes d'un théâtre, à son public. L'opération s'est appelée Occupation Bastille et elle reflète de par sa rhétorique symbolique, cette volonté de certains théâtre publics d'être plus les accompagnateurs, que les simples témoins, d'un nouveau projet de société. Les grands mots sont lâchés. Ainsi La Colline lance son préavis de rêve, le théâtre des Arts de Rouen « fait sa révolution », et le théâtre national de Nice lance quant à lui un festival en forme d'appel: Réveillons-nous!
Alors certes, cette tendance des arts vivants à se mêler du politique, et à vouloir se faire une place au sein de la cité, n'a rien de nouveau, ça fait même partie, à vrai dire, de son histoire. Mais quel élan portent-t-ils aujourd'hui alors que la question de la diversité des publics et celle du discours qui manque se posent plus que jamais?
"On ne peut pas demander au théâtre de résoudre la fracture sociale" disait le metteur en scène Olivier Py, il y a de cela 10 ans.
Mais alors peut-on au moins lui demander de s'adresser une bonne fois pour toute à tout le monde sans passer pour le naïf de service? Et surtout cette année, plus que jamais marquée en France par la violence des attentats, puis une forte et longue contestation sociale, quel discours les arts vivants prétendent-ils produire pour nous accompagner ? Doit-il y avoir un état d'urgence culturel ?
Avec Christine Pellicane - metteuse en scène - Troupe Tamèrantong
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Gerty Dambury dramaturge écrivain, membre du collectif Décoloniser les Arts
Hortense Archambault,** directrice de la ** MC 93 à Bobigny
René Solis, critique de théâtre cofondateur et rédacteur en chef de la revue en ligne Delibere.fr
L'équipe
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