Exil fiscal : une exception française?

Il n'est pas forcément acteur, pas nécessairement rentier, ni à la tête d'une grande multinationale. Il n'est pas forcément non plus à la retraite, ni même d'ailleurs en âge de la prendre. Alors bien sûr, il n'est pas parfait, il lui arrive tout de même de coller à certains clichés. Il est plutôt attiré en premier lieu par la Suisse, mais pas seulement. La Belgique, ou le Royaume Uni font aussi partie de ses destinations de prédilections. En tous cas il fait rarement marche arrière.

Les derniers en dates, sont parus la semaine dernières dans les pages du journal les Echos. Et nous révèlent qu'en 3 ans, le nombre d'expatriés fiscaux a augmenté de 40 % entre 2011 et 2013. Des contribuables qui gagnent en moyenne plus de 260 000 euros par an. Insaissable aussi, car en proie à une confusion régulière avec l'évadé fiscal qui lui ne déclare pas ses placements d'argent à l'étranger.

Maintenant qu'on les connait ces chiffres, cherchons à relativiser, sommes nous le pays européen qui compte le plus grand nombre d'expatriés fiscaux? Difficile à dire, mais ce qui est sûr c'est que selon un article de l'agence économique et financière de Genève, la l'Europe de l'ouest reste la région du monde où les taxes sur les revenus sont les plus lourdes. Et la France reste en bonne place dans ce classement, il y en a au moins un... le poids des prélèvements obligatoire représente 44% de son PIB, dix points de plus que dans les autres pays de l'OCDE.

L'exil fiscal est il en train de devenir une exception française? Serait-ce le seul fait de notre politique fiscale?

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