Le 8 août, le Parlement israélien était réuni en session extraordinaire pour débattre des "atteintes aux valeurs d'égalité et de démocratie" que pourrait représenter la loi sur la nation votée le 19 juillet dernier. Israël : la démocratie fragilisée ?
- Frédérique Schillo historienne, spécialiste d’Israël et des Relations internationales
- Emmanuel Navon Professeur de relations internationales à l’Université de Tel Aviv, membre du parti Nouvel Espoir
- Samy Cohen Directeur de recherche émérite au CERI Centre d'Etudes et de Recherches Internationales de Sciences Po
La Knesset, le Parlement israélien, a rouvert ses portes hier malgré la pause estivale. Une session extraordinaire sur demande de l’opposition pour débattre à nouveau de la loi dite « Etat-Nation du peuple juif ».
Le texte, adopté le 19 juillet, divise profondément la société israélienne.
Il stipule, je cite « qu’Israël est le foyer national du peuple juif dans lequel il exerce son droit naturel, culturel, historique et religieux à l’auto-determination ». Il fait aussi de l’hébreu la seule langue officielle du pays, reléguant l’arabe à un statut spécial.
Pourquoi cette nécessité aujourd’hui de réaffirmer l’identité juive du pays ? Faut-il y voir une remise en cause de l’égalité entre les citoyens israéliens, qu’ils soient juifs ou non ?
Le fait est que cette loi a provoqué la colère et l’inquiétude des minorités arabes et druzes. Ils représentent aujourd’hui 17,5% de la population et s’inquiètent de devenir, disent-ils, des citoyens « de seconde zone ».
Israël, la démocratie fragilisée ?
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