L'agression d'une athlète noire à Turin le 29 juillet dernier a provoqué une levée de boucliers en Italie, où les crimes et délits racistes ont été multipliés par onze en quatre ans. Or, le procureur n'a pas retenu le caractère raciste de l'agression, posant la question d'un racisme décomplexé.
- Pierre Musso Philosophe, professeur honoraire à l’université de Rennes 2 et Télécom Paris
- Ludmila Acone Docteure en histoire italienne à l’université Paris 1
- Alberto Toscano correspondant de la radio italienne Radicale, écrivain.
Le procureur n’aura finalement pas retenu le caractère raciste de l’agression de la jeune athlète d’origine nigériane, Daisy Osakue, survenue le 29 juillet dans les alentours de Turin. D’après l’enquête en effet, les auteurs de cette agression s’en sont pris à des passants au hasard et non en fonction de la couleur de leur peau.
L’agression est néanmoins à l’origine d’un vif débat sur la question du racisme depuis quelques jours en Italie. Le gouvernement et en particulier le ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, est accusé d’entretenir un climat d’intolérance propice au passage à l’acte.
Des crimes et des délits racistes en nette augmentation justement en Italie. Ils ont été multipliés par onze en quatre ans. Ce à quoi s’ajoute un certain climat de haine sur les réseaux sociaux : contre les migrants, les roms ou encore les joueurs noirs de l’équipe de France.
La coalition au pouvoir, formée de La Ligue et du Mouvement 5 étoiles est-elle responsable de ce climat délétère ?
La xénophobie s’est-elle installée dans le cœur des italiens ou bien n’est-ce qu’une minorité radicale qui trouve un nouvel espace d’expression ?
Italie : vers un racisme décomplexé ?
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