

Moralisation de la vie politique, le gouvernement en fait son cheval de bataille avec le projet de loi et de loi organique « pour la confiance dans notre vie démocratique », débattu depuis hier au Sénat.
- Myriam Revault d'Allonnes Philosophe, chercheure associée au CEVIPOF (Centre de recherches politiques de Sciences Po) et professeure émérite des universités à l'École pratique des hautes études.
- Patrick Savidan professeur au département de droit public et de science politique à l'Université Paris-Panthéon-Assas
- Pierre Lascoumes Sociologue et juriste
« Loi de moralisation ? Bien sûr que non : la morale précède la loi, la loi ne crée pas la morale. Loi de nature à rétablir la confiance ? Ce sera la 31ème loi depuis 1985 sur ces sujets : n’en attendons pas trop »
Au moins les choses ont le mérite d’être claire. Pour le président de la commission des lois au Sénat, le Républicain Philippe Bas, qui s’exprimait hier la loi de « Rétablissement de la confiance dans l’action publique » a peu de chance d’atteindre son but. Pour le sénateur, qui retrouve là un argumentaire qu’on a vu beaucoup utiliser au profit de François Fillon pendant la campagne présidentielle, il est plus urgent… pour rétablir cette fameuse confiance… de régler les « vrais » problèmes : chômage, économie, sécurité…
Moralisation, transparence, encadrement de la vie publique… quelle que soit la façon dont on aborde la question, il est pourtant difficile de nier qu’on touche là une attente forte des Français. Et un enjeu démocratique. Selon une récente enquête IFOP, 60% des personnes interrogées trouvent que la démocratie fonctionne mal. Et la suspicion sur la corruption des représentants atteint des records. L’enjeu est de taille, mais est-ce que la loi actuellement discutée est à la mesure ?
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Myriam Revault d'Allonnes / CEVIPOF
Pierre Lascoumes / SciencesPo-Centre d'études européennes
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