Lire, compter, coder... bientôt le triptyque de la rentrée scolaire?

Mardi 7 juillet 2015

Avec

Gilles Dowek Directeur de recherche à l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (INRIA), enseignant à l'École polytechnique
Stéphanie Vincent Directrice de l'association CODEV et du Kids coding club
Sophie Pène Professeur en sciences de l'information (Univ. Paris Descartes)

Avant les vacances des élèves et des professeurs, retour sur l'école où désormais on apprend à lire, écrire, compter et coder (écrire le code informatique).

Des élèves d'une classe primaire à Nice utilisant des tablettes électroniques
© Reuters

Avec ou sans mention ? Les premiers résultats du bac sont tombés aujourd’hui, et ça sonne (ça peut sonner) comme un début de nouvelle vie pour quelques post-ados. Mais ça peut sans doute d’abord sonner comme un début de vacances… Et pour les autres, ceux des autres classes, eh bien, les vacances ont déjà commencé parfois depuis un petit moment. C’est donc bien la pause pour l’école.

Par conséquent, on arrête tout, on réfléchit, et ce n’est pas triste… Et on reprend les bases par exemple.

Apprendre à « lire, écrire et compter » : les voilà, les bases ! Les fondements même de l’enseignement. Et si maintenant, on y ajoutait un élément :

« lire, écrire, compter »… et coder ! Oui, coder, écrire le code informatique. Fabriquer des « briques » de code. Celles qu’on a sous les yeux, parfois toute la journée. En tout cas, on a les effets de ces briques sur nos écrans connectés.

Si on donnait aux élèves le B-A BA de ce langage, qui échappe souvent aux grands mais auquel les enfants sont confrontés tout jeunes. Le code comme une langue à maîtriser, qui est en grande partie déjà celle de leur monde. D’autant que cette idée (apprendre à coder) pourrait bien porter une conception toute entière de l’école. Une conception nouvelle.

Tout cela étant dit alors que le président Hollande a annoncé il y a deux mois un engagement d’un milliard d’euros sur trois ans concernant le numérique à l’école.