

Alors que l'Etat Islamique recule en Irak et en Syrie et semble s'acheminer vers une perte des territoires occupés, nous nous interrogeons aujourd'hui sur l'avenir de l'organisation : peut-elle survivre sans territoire et sous quelles formes?
- Bernard Dréano président du CEDETIM (Centre d'études et d'initiatives de solidarité internationale) et co-président du réseau international Helsinki Citizens' Assembly.
- Hosham Dawod chercheur au CNRS, anthropologue et spécialiste de l’Irak
- Agnès Levallois Maîtresse de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique, vice-présidente de l'iReMMO (Institut de Recherche et d'études Méditerranée Moyen-Orient)
"Nous assistons à la fin du faux Etat de Daesh"… c’est dans ces termes que le premier ministre irakien Haider al-Abadi a salué la prise de la mosquée al Nouri à Mossoul. Après 8 mois d’intenses combats, la victoire est stratégique, elle est aussi toute symbolique : c’est dans le monument au célèbre minaret penché qu’Abou Bakr el Bagdadi avait proclamé le califat il y a trois ans.
Daesh était alors à l’apogée de son expansion, l’organisation aurait perdu aujourd’hui 60 % de son territoire et 80% de ses ressources. Pourtant si le coup est dur, les djihadistes ne laissent derrière eux qu’un champ de ruine, après avoir dynamité la mosquée vieille de huit siècles. Une façon de signifier que l’Etat islamique survivra même sans territoire.
Mais de là à penser que l’espace ainsi laissé sera occupé par un Etat irakien restauré, que la destruction de l’organisation signifie la disparition des hommes qui la compose, rien n’est moins sûr. Les conditions sociales, économiques, politiques et religieuses qui ont engendré Daesh sont plus que jamais réunies. Et l’Irak, dont la situation ne peut être séparée de celle de la Syrie, est pris dans le grand jeu régional et international des puissances.
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