

L'escalade verbale entre la Corée du Nord et les États-Unis inquiète le Monde; mais aussi, et surtout, la région est-asiatique. Une réflexion sur la place et le rôle de la Chine ainsi que des pays voisins (Japon, Corée du Sud) dans cette crise semble plus que jamais fondamentale.
François Godement (Historien et sinologue, conseiller pour l’Asie à l’Institut Montaigne, membre associé du Carnegie Endowment for International Peace), Alice Ekman (Analyste responsable de l'Asie à l'Institut des études de sécurité de l'Union européenne (EUISS)), Antoine Bondaz (chercheur à la Fondation pour la Recherche Stratégique, enseignant à Sciences-Po).
« Désescalade ».. c’est le terme s’est imposé depuis hier dans les medias à propos de la crise entre les Etats-Unis et la Corée du Nord..
Pyongyang a en effet annoncé mettre sur pause son projet de tirs de missiles sur l’ile américaine de Guam. Une décision aussitôt saluée par le Président américain qu’il a qualifié de « sage et raisonnée ».
Un tel dénouement était-il prévisible alors que les deux dirigeants se promettaient encore le feu et la destruction ces derniers jours ? Oui nous disent les spécialistes. Car au fond les confrontations entre Pyongyang et Washington ne sont pas nouvelles.. même si elles s’en tiennent généralement au verbe.. aussi fleuri et menaçant soit-il.
Pour autant les essais nucléaires et les tirs de missiles de la Corée du Nord restent une menace pour la région et potentiellement pour la planète.
Le 7 août dernier de nouvelles sanctions étaient adoptées par le Conseil de Sécurité de l’ONU contre le régime. Une décision validée par la Chine jusqu’ici plutôt conciliante envers son turbulent voisin. Faut-il y voir un début de changement de ligne de la part de Pékin qui s’est plutôt évertuée jusqu’ici à maintenir le statut quo..
Article de notre invité François Godement, "Corée du Nord : « Ni résolution diplomatique ni conflit militaire »", dans Le Monde éclairant la position chinoise.
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