

Après l'explosion de la coalition gouvernementale, début août, suite à l’annonce de la fin de l’alliance entre la Ligue et le Mouvement 5 étoiles, Matteo Salvini a annoncé vouloir organiser de nouvelles élections nationales en octobre prochain, avec pour objectif de gouverner presque seul.
- Giuliano da Empoli Essayiste, romancier et ancien conseiller politique de Matteo Renzi
- Ludmila Acone Docteure en histoire italienne à l’université Paris 1
- Anna Bonalume Journaliste au magazine italien L’Espresso
Le prospectus ressemble à un flyer pour une tournée de concerts. Matteo Salvini tout sourire dans un médaillon sur fond bleu comme la mer. Une liste de dates... les dates de sa « tournée des plages ». L’Estate Italiana Tour, en Sicile, en Ligurie, en Toscane...
Le véritable enjeu porte sur le futur de l'Italie. Tous les sondages disent que s'il y avait un vote en novembre, Matteo Salvini aurait une majorité confortable en faisant alliance simplement avec Fratelli d'Italia, sans ce qu'il reste du mouvement de Berlusconi. L'Italie se trouverait face à une majorité d’extrême droite pendant 5 ans, qui aurait la possibilité de procéder à une orbanisation de l'Italie. Giuliano Da Empoli
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Le ministre de l’Intérieur assure ne pas avoir chômé ces derniers jours, comme si son tout récent divorce avait décuplé ses forces. C’était le 8 août dernier, Matteo Salvini annonçait briser son mariage de raison avec le Mouvement 5 étoiles, son allié au gouvernement. Depuis, il ne tient plus en place, même s’il sait que c’est aux institutions de prendre le relais. Tout comme le juge des affaires familiales prononce la séparation d’un couple marié, c’est le Parlement italien qui doit prendre acte de la rupture politique.
Le mouvement Cinq Etoiles et La Ligue ont fait un contrat de gouvernement a minima. Avant les élections, Salvini a parlé de marche de Rome et réclame aujourd'hui les pleins pouvoirs. Il n'y a pas eu de changement de la part de Salvini, on revient à la case départ. Ludmila Acone
Les sénateurs sont réunis en ce moment en « conseil solennel » pour décider si, et quand, ils soumettront au vote une motion de censure contre le gouvernement de Giuseppe Conte. La crise politique est consumée, les issues incertaines : une chute du gouvernement en place avec élections anticipées, ou non ; la formation d’un nouveau gouvernement, à coloration politique ou provisoirement de techniciens...
Le passage de la Ligue du nord à la Ligue est un coup de communication incroyable. Anna Bonalume
Toujours est-il que Matteo Salvini, tout ministre de l’Intérieur qu’il est, a réussi à dicter son agenda. Les partis s’affolent, certains croient en un « front républicain » pour contrer son parti d’extrême-droite, la Ligue.
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