

Avons-nous appris à vivre avec la menace terroriste ?
- Gilles Ferragu Maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Nanterre
- Patrick Clervoy médecin psychiatre
- Gérôme Truc Sociologue, chargé de recherche au CNRS
Que s’est-il passé à Paris le jeudi 20 avril 2017 ? Sur les Champs-Elysées… Vous ne voyez pas ? Le 20 avril 2017, un homme ouvre le feu sur un fourgon de police. Un des occupants est tué, deux autres sont blessés dont un grièvement. Une touriste allemande est également touchée par un éclat de balle. L’assaillant est abattu, l’attentat revendiqué par l’Etat islamique.
C’était il y a moins de deux mois, mais le souvenir de cette attaque terroriste commence déjà à s’estomper. Rien à voir en tout cas avec le traumatisme du 13 novembre 2015 à Paris, ou du 14 juillet 2016 à Nice. Il est vrai que le nombre de victimes est bien moins important. Mais on peut imaginer que, sans les précédents attentats, l’attaque des Champs-Elysées aurait été plus durement ressentie.
Se dire cela, c’est faire l’hypothèse que la répétition d’actes terroristes (en France et en Europe) finit par diluer leur impact sur la société. Est-ce de l’indifférence ? de l’accoutumance ? une façon de résister ? d’entrer en résilience ?
‘’Attentats : sommes-nous devenus plus endurants ?’’
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