Colère jaune (3/16) : La vie est-elle trop chère ou les salaires sont-ils trop bas ?

Selon les « gilets jaunes », la charge fiscale serait trop lourde pour les épaules du contribuable français. Et si le problème venait plutôt du niveau des salaires, trop bas ?
Selon les « gilets jaunes », la charge fiscale serait trop lourde pour les épaules du contribuable français. Et si le problème venait plutôt du niveau des salaires, trop bas ? ©Maxppp - Lionel VADAM /L'EST REPUBLICAIN
Selon les « gilets jaunes », la charge fiscale serait trop lourde pour les épaules du contribuable français. Et si le problème venait plutôt du niveau des salaires, trop bas ? ©Maxppp - Lionel VADAM /L'EST REPUBLICAIN
Selon les « gilets jaunes », la charge fiscale serait trop lourde pour les épaules du contribuable français. Et si le problème venait plutôt du niveau des salaires, trop bas ? ©Maxppp - Lionel VADAM /L'EST REPUBLICAIN
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Les « gilets jaunes » protestent contre la baisse de leur pouvoir d’achat. Une baisse qu’ils imputent à une fiscalité trop sévère et à un coût de la vie trop élevé. En revanche le niveau des rémunérations reste peu évoqué. Pourquoi ? Et si c’était les salaires qui étaient trop bas ?

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Cette émission s'inscrit dans le dossier " Colère jaune" qui regroupe les différents débats du Grain à moudre sur le mouvement des "gilets jaunes".

Au départ, il y a la hausse du prix des carburants. Mais comme tout mouvement social d’une telle ampleur, les revendications initiales des "gilets jaunes" vont au-delà et englobent désormais la question du pouvoir d’achat. Les manifestants en sont persuadés : celui-ci est en baisse.

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Il suffit pour s’en convaincre de regarder la valse des étiquettes. Les études disent pourtant que ce ressenti ne correspond pas exactement à la réalité. Selon l’OFCE, l’Observatoire français des conjonctures économiques, le pouvoir d’achat sera en hausse cette année, et en 2019. Conséquences des mesures prises par le gouvernement sur la taxe d’habitation et les cotisations salariales pour l’assurance-chômage.

Ce qui est surprenant, ce n’est pas seulement ce décalage. C’est aussi que les revendications des "gilets jaunes", qui témoignent pour la plupart de conditions de vie dégradées, ne portent pas davantage sur les salaires. Si les dépenses contraintes, liées notamment à l’énergie, à l’alimentation, au logement, sont en hausse, pourquoi ne pas les compenser en obtenant des revalorisations salariales ?

"La vie est-elle trop chère et les salaires sont-ils trop bas ?"

Articles :

[abonnés] Pouvoir d’achat : une exaspération à la mesure du décalage entre ressenti et « vérités » statistiques: par Elise Barthet pour Le Monde, le 16/11/2018.

Pouvoir d'achat : qui sont les gagnants et les perdants des mesures Macron ? : par la rédaction de L'Obs, le 15/11/2018.

Du Grain à moudre
39 min