- Jean-Marie Bonnemayre président du CNAFAL (Conseil National des Associations Familiales Laïques)
- Laurent Clévenot secrétaire général de l'Union nationale des associations familiales (Unaf), membre du conseil d'administration de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf)
- Hélène Périvier Economiste à l’OFCE Sciences Po, directrice du programme PRESAGE Programme de Recherche et d’Enseignement des Savoirs sur le Genre
Tout ne va pas si mal en France. Malgré la crise, nous faisons toujours autant de bébés. 792 000 l’an dernier, contre 791 000 en 2011, selon un rapport publié fin mars par l’Institut national d’études démographiques. Un taux de fécondité proche du renouvellement des générations, qui nous positionne au 2e rang européen derrière l’Irlande. Notre avenir est donc assuré.
Selon l’INED, si la France a plutôt mieux résisté dans ce domaine que ses voisins, c’est parce que « les politiques sociale et familiale ont amorti le choc de la récession » Seulement voilà : c’est aussi une politique qui coûte cher : 52 milliards d’euros par an pour l’ensemble des prestations familiales, dont 12,4 milliards pour les seules allocations. En période d’austérité, l’heure est aux économies et la politique familiale n’y échappera pas.

Au mois de janvier, Jean-Marc Ayrault confiait une mission à Bertrand Fragonard, président du Haut conseil de la famille : trouver des solutions pour rendre le système plus économe : la branche famille est déficitaire de 2 milliards et demie d’euros. Mais aussi des pistes pour que la redistribution se fasse de manière plus équitable.
Le rapport a été remis au 1er ministre avant-hier, pour une loi attendue dans le courant du printemps. Principale préconisation : la modulation des allocations familiales en fonction du revenu (aujourd’hui, riches et pauvres touchent la même chose) Le quotient familial (ou plus précisément son plafond) pourrait également être revu.
« *De quoi va accoucher la nouvelle politique familiale? * » C’est notre sujet du jour.
Et le contrepoint de Julie Gacon:

Avec Thibault Gajdos, économiste et directeur de recherche au CNRS, spécialiste de la théorie de la décision. Le 11 mars dernier, il titrait sa chronique mensuelle pour Le Monde Economie: *Et si l'on repensait vraiment la politique familiale? * Avec ce constat: cette "politique familiale tant vantée est clairement et fortement nataliste". Mais une natalité forte est-elle vraiment souhaitable?
Thibault Gajdos
2 min
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