Dette, déficits: faut-il laisser l'Europe souffler ?

Non, vous ne rêvez pas ! Le conseil européen qui s’ouvre ce jeudi à Bruxelles n’est pas un sommet de la dernière chance. Tous les observateurs en conviennent : rien de décisif ne devrait en sortir, mais ce n’est pas grave dans la mesure où l’urgence absolue dans laquelle se trouvait l’Europe ces derniers mois est devenue moins pressante. Les marchés se sont calmés. Pas de « sommet de la dernière chance » donc : nous voilà soulagés.

Est-ce à dire que la crise est derrière nous ? Pas encore, mais la sortie n’est pas loin si l’on en croit François Hollande. Dans un entretien accordé à la presse européenne et publiée dans le Monde, le chef de l’Etat se fait le porte-parole d’un optimisme prudent, mais optimisme tout de même. Des propos qui interviennent après ceux de la directrice générale du FMI la semaine dernière, Christine Lagarde évoquant la nécessité de laisser un peu plus de temps aux pays du Sud de l’Europe pour se réformer. Sans perdre de vue évidemment (c’est quand même le FMI) l’objectif de réduction des déficits, mais en changeant de rythme, à présent que la crise semble davantage maitrisée.

Il n’est pas dit que les Grecs, les Portugais, les Espagnols, les Irlandais aient la même appréciation de la situation du moment. La grève générale en Grèce, les manifestations en Espagne et au Portugal, le fort taux de chômage en Irlande témoignent d’une exaspération des populations soumises à des politiques de stricte austérité. Le temps est-il venu de « desserrer la vis » ?

« Faut-il laisser souffler l’Europe ? »

**Et le contrepoint: ** Le documentaire La Dette de Nicolas Ubelmann

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