4e Conférence sociale ce lundi. La CGT avait choisi de boycotter ce rendez-annuel voulu par François Hollande. Simple mouvement d’humeur suite à la crise à Air France ou signe d’un malaise plus large et plus profond ?
Jean-Dominique Simonpoli (Directeur général de l'assocation Dialogue), Sandrine Foulon (Rédactrice en chef du site Alternatives-Economiques.fr), Jean-Marc Vittori (Editorialiste aux Echos), Jean-Marie Pernot (politologue, chercheur à l'Institut de Recherches Economiques et Sociales (Ires)).

36 500 accords signés dans les entreprises 951 accords de branches 28 accords et avenants interprofessionnels : comme le notait la Commission nationale de la négociation collective en juillet dernier, 2014 aura été une année dynamique en France en matière de dialogue social.
En dira-t-on autant de 2015 ? A en juger par ce qui s’écrit ce mois-ci sur le sujet, c’est plutôt mal parti.
Le conflit à Air France est passé par là. En dégénérant, il n’aurait pas seulement mis en lumière l’état déplorable du dialogue social au sein de cette entreprise, mais une crise plus large et plus profonde.
Ainsi, la décision de la CGT de boycotter la 4e Conférence sociale.
Ainsi encore, les propos très alarmistes du chef de l’Etat ce lundi, évoquant un risque de disparition du modèle social français.
A ces arguments, tous recevables, on peut pourtant en opposer d’autres tout aussi valables.
Après tout, l’accord de principe trouvé vendredi dernier sur les retraites complémentaires, entre une majorité d’organisations syndicales et le patronat, n’est-il pas le signe que tout ne va pas si mal ?
Idem pour le faible niveau de conflictualité dans les entreprises, en dépit d’un niveau toujours élevé du chômage.
« Dialogue social : le coup de la panne ? »

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