Elections : que reste-t-il à expérimenter ?

Elections : que reste-t-il à expérimenter ?
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Avec
  • Antoinette Baujard Professeure de Sciences Economiques à l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne
  • Charles Girard Maître de conférences en philosophie à l'université Jean Moulin Lyon 3
  • Loïc Blondiaux Professeur de sciences politiques à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, spécialiste des questions de démocratie et de participation citoyenne

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Quel que soit le lauréat (ou la lauréate) qui sortira des urnes le 6 mai, on peut, sans prendre trop de risques, assurer que le nouveau Président se présentera, au moment de la proclamation solennelle de sa victoire, comme celui de « tous les Français ». Une obligation liée à la fonction, mais pas vraiment le reflet de la réalité, dans la mesure où ce n’est pas forcément le candidat le plus consensuel qui aura fini par l’emporter.

Loïc Blondiaux, Antoinette BAUJARD, Charles Girard
Loïc Blondiaux, Antoinette BAUJARD, Charles Girard
© Radio France - Mélodie Lucchesi

C’est ce que tendent à prouver une série d’expérimentations menées lors du précédent scrutin, et renouvelées cette année : de nouvelles façons de voter, par exemple en notant les candidats, en les classant… A chaque fois, les résultats en sont modifiés : preuve, s’il en fallait, que le mode de scrutin est tout, sauf neutre. Ces expérimentations ont un autre intérêt : elles permettent de réfléchir à l’état de notre démocratie, à ce qu’il faudrait faire pour que celle-ci soit davantage représentative de la volonté des citoyens. Cette réflexion existe au demeurant, à travers les revendications en faveur de la reconnaissance du vote blanc, du recours simplifié au référendum, mais aussi du droit de vote des étrangers ou encore de l’abaissement de l’âge à partir duquel on peut voter.

A quelques heures du 1er tour de l’élection présidentielle, nous avons donc choisi ce soir de nous interroger sur ce qui pourrait bien être une crise de la représentation, et de voir comment y remédier.

Elections : que reste-t-il à expérimenter ?

**Et le contrepoint de Julie Gacon: **

Dans Politique , Aristote présente ainsi les mesures qu'il estime démocratiques: "Que tous choisissent les magistratures parmi tous, que tous soient magistrats de chacun et chacun à tour de rôle de tous, que les magistratures soient tirées au sort, ou bien toutes, ou bien celles qui ne demandent ni expérience ni compétence ". Le tirage au sort: élément majeur de la démocratie athénienne aux Ve et IVe siècles avant notre ère. La moitié de la Constitution athénienne est consacrée à préciser quelles sont les charges réparties par tirage au sort au sein du régime, comme l'explique Paul Demont , professeur de langue et littérature grecques à la Sorbonne.

Tirage au sort

2 min

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