Faut-il faire taire les ultra réacs ? En partenariat avec le Nouvel Observateur

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Pas plus qu’on ne choisit sa famille, on ne choisit ses soutiens. Ainsi Charlie Hebdo , défendu (qui l’eut cru) par Marine Le Pen : « la liberté d’expression n’est pas négociable » (ce sont ses mots). Un plaidoyer qui fleure bon la récupération.

Et il suffit d’aller faire un tour sur Internet pour réaliser à quel point les rejetons du professeur Choron ont droit à la très grande indulgence d’une mouvance qualifiée d’identitaire, et qui se retrouve sur le terrain mouvant de la sauvegarde des valeurs occidentales et du rejet de l’islam.

Les "néo fachos" : c’est ainsi que les appelle Le Nouvel Observateur dans le dossier qui leur est consacré cette semaine. Les "néo fachos" : une famille (pas si grande que ça), qui trouve dans les attaques dont elle ferait l’objet (attaques évidemment menées par la majorité médiatique bien pensante) une autre raison de faire bloc.

Il est vrai que l’actualité est généreuse en ce moment. L’indignation soulevée par la publication du dernier livre de Richard Millet n’a pas été sa moindre contribution. L’écrivain et son « Eloge littéraire d’Anders Breivik » (titre qui s’apparente au passage à une publicité mensongère) cet éloge a d’abord provoqué l’embarras, puis la colère d’une partie de la communauté littéraire.

Millet, désavoué par ses pairs, a fini par prendre du champ : jeudi dernier, il démissionnait du comité de lecture de Gallimard. Ses défenseurs y voient le signe d’un retour de la censure. Ont-ils raison ? Et d’ailleurs, faut-il faire taire ceux que nous avons choisi d’appeler, nous au Grain à moudre , les "ultra-réacs" ?

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