Partant du principe qu’il est toujours plus payant de prévenir plutôt que de guérir, le Conseil des gardiens de la Constitution iranienne aura réduit les risques à l’approche de l’élection présidentielle : risques de voir un candidat trop émancipé par rapport au régime se présenter aux suffrages des électeurs. Vendredi, ils ne seront que sept à pouvoir briguer la succession de Mahmoud Ahmadinejad. Des candidats presque inoffensifs. Bien davantage en tout cas que ne l’aurait été, par exemple, l’ancien chef d’Etat iranien, Hachémi Rafsandjani, écarté du scrutin officiellement en raison de son grand âge (78 ans).

Tout est donc fait pour que les événements de 2009 ne se répètent pas. Les leaders de la révolte verte sont toujours en résidence surveillée. Rien ne semble devoir bouger au pays des mollahs et de leur guide, Ali Khamenei.
Un immobilisme sur le plan intérieur qui ne plaide pas pour une approche plus conciliante à l’égard de l’Iran du point de vue extérieur. Téhéran ne collabore toujours pas sur la question de son programme nucléaire. Pire : le régime s’est engagé aux côtés de l’armée syrienne, via son bras armé, le Hezbollah, pour tenter, coûte que coûte, de préserver le régime de Bachar el Assad. La conférence internationale sur la Syrie, censée se tenir à Genève début juillet, devrait donc se dérouler en l’absence des Iraniens : la France en tout cas refuse qu’ils y soient associés.
Téhéran apparaît donc plus que jamais isolé sur la scène internationale. Mais cet isolement est-il vraiment utile ? ou bien contre-productif ?
« Faut-il mettre l’Iran hors-jeu ou au centre ? »
C’est notre sujet du jour.
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