François Hollande sera-t-il le dernier Président de la Ve République ?

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Un Président normal pour une République exemplaire : voilà ce que devrait être le quinquennat de François Hollande, si jamais celui-ci tient toutes ses promesses. Car parmi celles-ci, les 60 propositions de son programme, il en est quelques unes qui entendent revitaliser les institutions mises en place il y a déjà plus d’un demi-siècle.

Le successeur de Nicolas Sarkozy entend notamment réformer le statut pénal du chef de l’Etat augmenter les pouvoirs d’initiative et de contrôle du Parlement faire interdire le cumul des mandats. Ou encore inscrire les grands principes de la loi sur la laïcité dans la Constitution. Quelle Constitution ? Celle de la Ve République. Un texte qui aura vu passer 7 Présidents (en comptant celui qui entrera bientôt en fonction), qui aura résisté aux crises, à l’alternance, à plusieurs périodes de cohabitation. Un texte profondément remanié depuis sa naissance, un certain 4 octobre 1958 : sur ses 92 articles initiaux, 30 seulement sont demeurés inchangés. Certains y voient le signe de sa solidité et de sa plasticité. D’autres considèrent au contraire qu’à force d’être rafistolée, la Constitution va finir par craquer.

Qu’il faudra donc en changer. Dans le projet de François Hollande, l’idée d’un changement de régime, d’une VIe République, n’est pas explicitement évoquée.Mais la Ve saura-t-elle surmonter la crise de confiance des citoyens dans leurs institutions ?

Le 7e Président de la Ve République en sera-t-il aussi le dernier ?

Et le contrepoint de Julie Gacon.

Quel aurait été le résultat de l'élection présidentielle si notre mode de scrutin n'était uninominal à deux tours? Le 19 avril dernier, Du grain à moudre s'intéressait aux expérimentations menées par plusieurs chercheurs pour proposer des alternatives - notamment sur le site voteaupluriel.orgEn trois semaines, 11 523 internautes se sont prêtés au jeu. Cela ne constitue en rien un échantillon aléatoire ou représentatif: il a donc fallu "redresser" les résultats en fonction des scores réels du premier tour (voir les résultats sur www.voteaupluriel.org). Karine van der Straeten est chargée de recherche au

CNRS et à l'école d'économie de Toulouse, elle a codirigé cette expérimentation.

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