A compter du 1er janvier prochain, toutes les entreprises du privé devront souscrire à une mutuelle en faveur de leurs salariés. Mesure qui se veut généreuse, mais qui masquerait un désengagement de l’Etat, et donc un affaiblissement de la Sécurité sociale.

L’anniversaire, c’était hier, mais le grand raout, c’est pour demain. La Sécurité sociale a 70 ans.
Ce mardi donc, journée de célébration, en présence de François Hollande. Pouvait-il en être autrement à propos d’une institution qui, certes, ne se porte pas très bien, mais continue d’occuper une place centrale dans l’organisation de la société française ?
Pour célébrer cet anniversaire, c’est la Maison de la Mutualité à Paris qui a été choisie et ce n’est sans doute pas un hasard. Le bâtiment fut inauguré en 1931 par le Président Paul Doumer. Comme son nom l’indique, il avait vocation à regrouper, dans un même lieu, les sociétés mutualistes, particulièrement dispersées à l’époque.
Avec la création de la Sécu (et sa vocation universelle), les mutuelles auraient pu disparaître : pourtant, 70 ans après, elles (comme l’ensemble du secteur des complémentaires santé) semblent ne s’être jamais aussi bien portées. L’assurance maladie ne couvre plus que la moitié des remboursements de santé. Un véritable système bicéphale est aujourd’hui en place : Sécu d’un coté, mutuelles et assurances de l’autre.
Un ‘’équilibre’’ qui pourrait bientôt être bouleversé. A compter du 1er janvier prochain, toutes les entreprises du privé, quelle que soit leur taille, devront fournir une complémentaire santé à leurs salariés, conformément à la loi du 14 juin 2013. Mesure généreuse, mais qui masquerait une volonté de l’Etat de se désengager encore un peu plus du secteur de la santé.
« *Généralisation des complémentaires : vers une privatisation de la Sécu ? * »

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