Cyril Hanouna, présentateur de "Touche pas à mon poste", correspond-il au profil type du harceleur ?

Cyril Hanouna, présentateur de "Touche pas à mon poste", correspond-il au profil type du harceleur ? ©Maxppp - ARNAUD JOURNOIS

Harcèlement : tolérance zéro ?

Mercredi 31 mai 2017

Cyril Hanouna, présentateur de "Touche pas à mon poste", correspond-il au profil type du harceleur ? ©Maxppp - ARNAUD JOURNOIS

Au travail, à l'école, dans la rue... Une société sans harcèlement est-elle possible ?

Avec

Eric Verdier Psychologue-communautaire, responsable du Pôle Discriminations, violences et santé au SEDAP (Société d'Entraide et d'Action Psychologique)
Johanna Dagorn chercheuse associée en sciences de l'éducation à l'Université Bordeaux 2
Marie-France Hirigoyen Psychiatre, psychanalyste et thérapeute familial systémique

Connaissez-vous Maxime Hamou ? C’est un joueur de tennis professionnel. Niveau : moyen, 287e mondial au classement ATP. Avant-hier, il n’a pas seulement été éliminé du tournoi de Roland Garros dès le 1er tour. Il en a également été interdit d’accès jusqu’à la fin du tournoi.
En cause : son comportement à l’égard d’une journaliste, pendant une interview en direct sur la chaine Eurosport. Sur la vidéo, largement diffusée sur internet, on y voit le tennisman tenter d’embrasser à trois reprises, contre son gré, la journaliste. Elle essaie de lui échapper ; il l’en empêche en la retenant par le cou.

Comme toutes les séquences ‘’fortes’’ de la télé, celle-ci a été commentée le lendemain dans l’émission : Touche pas à mon poste. Tonalité : dédramatisons cette affaire. Un des chroniqueurs met sur le compte de l’alcool un comportement qui selon lui n’a rien à voir avec le sexisme.
Il est vrai que l’émission de C8, présentée par Cyril Hanouna, est familière de ce genre d’affaire, pour en avoir été à l’origine à plusieurs reprises. Gestes déplacés, humiliation d’un chroniqueur. Et la dernière en date : un canular téléphonique au détriment d’homosexuels, qui a valu à la chaine l’ouverture d’une procédure de sanction à son encontre par le CSA, et au présentateur une convocation ce mercredi dans les bureaux de la secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa.

Un terme parait approprié pour résumer ces différents cas : celui de harcèlement. Le mot est régulièrement convoqué pour décrire des situations de violence au travail, à l’école, dans l’espace public (comme ces derniers jours avec la pétition dénonçant du harcèlement de rue dans un quartier populaire du nord de la capitale). La mécanique est-elle à chaque fois la même ? Et les réponses à apporter sont-elles identiques ?

"Harcèlement : tolérance zéro ?"