Ces noms-là, vous n’en entendiez presque plus parler depuis quelque temps déjà : Mossoul, Kirkouk, Tikrit, Fallouja, Samarra, Ramadi…toute une géographie de l’Irak qui occupait le devant de l’actualité il y a 10 ans, et qui avait fini par s’estomper au fur et à mesure que le pays semblait retrouver un peu de stabilité, et que le conflit syrien obligeait à déporter le regard.
- Georges Malbrunot grand reporter au Figaro
- Pierre-Jean Luizard directeur de recherche au CNRS, historien spécialiste du Moyen-Orient, en particulier de l'Irak, de la Syrie et du Liban
- Romain Caillet journaliste, chercheur et spécialiste du djihadisme
Avec la conquête brutale et spectaculaire de toute une province avant-hier, celle de Ninive, voici la question irakienne redevenue centrale. Le territoire, au nord, est désormais contrôlé par les jihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant, l’EIIL, ceux-là même qui opèrent déjà dans la Syrie voisine. Il n’a fallu que quelques heures à ses combattants, des sunnites issus des rangs d’Al Qaida et des troupes de Saddam Hussein, pour avoir raison de l’armée régulière irakienne, et installer leur pouvoir à Mossoul, la principale ville de la région. Aux dernières nouvelles, ils seraient désormais à moins de 100 kilomètres de Bagdad.

Que se passera-t-il si la capitale irakienne tombe à son tour ? La question se pose à l’échelle nationale, régionale et internationale. 11 ans après le début de l’intervention américaine qui visait à établir la démocratie dans la région, l’Irak est au bord de l’implosion. Pour la première fois, un groupe terroriste islamiste se retrouve à la tête de ce qui pourrait devenir un mini-Etat. L’Iran, qui soutient le gouvernement chiite (ou ce qu’il en reste), menace d’intervenir. Les Etats-Unis songent à des frappes aériennes.
« Jusqu’où peut aller la nouvelle déflagration irakienne ? ». C’est notre sujet du jour.
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