

La multiplication et l’empilement des campagnes de prévention ces dernières années ne poussent-ils pas à la déresponsabilisation voire à l'infantilisation ?
- Anne Laurent-Beq chargée de mission à la Société Française de Santé Publique (SFSP)
- Luc Berlivet Chargé de recherche au CNRS (CERMES 3), politologue spécialiste des campagnes de prévention sanitaire
- Hervé Flanquart maître de conférences en sociologie à l’université du Littoral Côte d’Opale (Dunkerque/Calais/Boulogne), auteur de « Des risques et des hommes », ed. PUF.
- David Heard Directeur de la communication et du dialogue avec la société de Santé Publique France
C’est assez simple tout compte fait de ne pas tomber malade. Il suffit de se laver les mains pendant 30 secondes plusieurs fois par jour, de jeter son mouchoir après s’être mouché, de mettre un bonnet, des chaussettes et une écharpe quand il fait froid, de se protéger du soleil quand il fait chaud, de s’hydrater en toute circonstance. S’hydrater, mais éviter de boire. Car l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Il l’est aussi pour votre intégrité physique et celle de ceux qui vous croisent : ‘’Un verre ça va, trois verres bonjour les dégâts !’’ nous rappelle ce vieux proverbe du XXe siècle.
En revanche, sur les fruits et les légumes, on peut se lâcher. A raison de cinq par jour : c’est l’idéal. Sans abuser pour autant des jus de fruits frais : trop sucrés, ne pas dépasser un verre toutes les 24 heures.
Toutes ces recommandations (et bien d’autres encore) accompagnent désormais notre quotidien. Les campagnes de prévention se multiplient, au point que l’accumulation des messages peut finir par devenir contre-productive : autrement dit à ne pas avoir d’effet escompté sur les comportements individuels. Alors jusqu’où pousser le principe de prévention ?
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