L'austérité a-t-elle favorisé ou freiné la reprise économique ?

A l’œil nu, vous ne verriez rien.

Il faut, si ce n’est un microscope, à tout le moins une loupe puissante pour observer le frémissement de la reprise économique en Espagne.

Plus 0,1% de croissance au 3e trimestre selon la Banque centrale du pays.

En d’autres circonstances, on serait tenté d’arrondir à 0, mais après 9 trimestres consécutifs de baisse, l’heure est à l’optimisme pour l’avenir de l’économie espagnole.

« L’Espagne est de retour et elle est là pour rester » annonçait déjà son premier ministre Mariano Rajoy, en septembre dernier.

Allons voir ailleurs.

Plus au nord, au Royaume-Uni.

Le taux de chômage y est encore élevé, à près de 8%, mais nettement en-deçà de la moyenne européenne.

La croissance y est positive, pour le 3e trimestre consécutif.

La preuve, selon le ministre des finances George Osborne, que la cure d’austérité imposée au pays était « la bonne réponse aux déséquilibres de l’économie. » Il parait même que les Britanniques en redemandent.

Sachant que les indices d’une embellie des économies européennes se multiplient en cette fin d’année en Europe, y compris au Portugal, y compris en Grèce (embellies statistiques, les populations, elles, sont loin d’en ressentir les effets) sachant cela donc, peut-on aller jusqu’à contester l’analyse qui avait fini par s’imposer, y compris dans les plus hautes instances internationales, à savoir : la rigueur est contre-productive.

Ce qui revient à poser la question suivante : « L’austérité a-t-elle favorisé ou freiné la reprise économique ? »

C’est notre sujet du jour.

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