La France se définit comme un pays «en guerre». Mais sur le terrain des opérations, Daech est-il un adversaire militaire comme les autres ? Si non, qu'est-ce qui fait la singularité de cet ennemi dans ce type de conflit que l'on nomme "asymétrique" ?
- Hosham Dawod Chercheur au CNRS, anthropologue et spécialiste de l’Irak
- Gérard Chaliand Géostratège, spécialiste de l'étude des conflits armés et des relations internationales et stratégiques
- Caroline Galactéros Géopolitologue, présidente du think tank GEOPRAGMA - Pôle français de géopolitique réaliste
L’évacuation d’Alep a commencé ce jeudi. La ville, qui symbolisait la résistance à Bachar el Assad, a fini par sombrer sous les bombes. A Damas, le régime se gargarise de cette victoire. Qui est aussi celle de la Russie : sans la puissance de feu de l’armée russe, le sort de la deuxième ville syrienne aurait peut-être été différent. Lorsque Vladimir Poutine décide d’intervenir militairement en Syrie en septembre 2015, il n’est pourtant question à l’époque que de combattre les terroristes, ceux de l’Etat islamique. En tout cas, officiellement. Dans les faits, rien de tel : les soldats de Daech ne combattaient pas à Alep. Ils en ont profité d’ailleurs, au début de ce mois, pour reprendre une autre ville, moins importante, mais non négligeable : Palmyre.
L’occasion pour l’Etat islamique d’enregistrer un succès après une longue série de revers militaires, en Syrie, en Irak, ou plus récemment en Libye avec la perte de la ville de Syrte. Et puis il y a Mossoul, ville hautement symbolique puisque c’est là que fut proclamé le califat en juin 2014. La coalition internationale et les forces irakiennes ont lancé l’assaut il y a deux mois : Daech y recule mais ne rompt pas, adaptant sa façon de combattre à l’évolution de la situation sur le terrain.
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