L'Etat providence est-il conçu pour résister à la crise ? En partenariat avec Alternatives Economiques

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En cette année de Jubilé de diamant de la reine Elisabeth, il est un autre anniversaire qui aura été célébré bien plus modestement chez nos voisins britanniques : les 70 ans du rapport Beveridge. Le rapport Beveridge fut rendu public en novembre 1942. Il posait les bases de ce qui reste encore aujourd’hui un des principaux modèles d’Etat-providence dans le monde.

Mais un modèle menacé. C’est en tout cas la crainte qu’affichait en Une l’hebdomadaire de gauche New Statesman, fin novembre, titrant sur « La famille en péril ». Le péril : un projet de plafonnement des allocations familiales, dans le cadre de nouvelles mesures d’austérité prises par le gouvernement Cameron.

Rien d’étonnant à vrai dire que de constater que l’Etat-providence, en Grande-Bretagne comme partout ailleurs, est fragilisé par la crise. Pire : il est même communément admis que le modèle est en crise. Sauf que le sens commun ne résiste pas toujours à l’analyse un peu rigoureuse.

Le Cepremap (Centre pour la recherche économique et ses applications) vient de publier une étude qui mesure les performances des Etats-providence en Europe. Et qui arrive à cette conclusion surprenante : les performances sont bonnes, les dépenses sociales restent à un niveau élevé.

Nous avons eu envie d’en savoir davantage. Et de nous poser la question suivante : « L’Etat-providence est-il conçu pour résister à la crise ? »

Et le contrepoint:

La mise en place en version rapide de systèmes de protection sociale dans les pays émergents. Avec Catherine Collombet, chargée de mission au Centre d'Analyse stratégique, qui a mené une étude sur le sujet.

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