
Suite à l’investiture de Donald Trump et à sa posture isolationniste, comment la Chine réajuste son positionnement mondial ?
Emmanuel Lincot (spécialiste de la diplomatie culturelle de la Chine et la question du ‘soft power’ du régime, professeur à l'Institut Catholique de Paris, chercheur associé à l’IRIS), Jacques Gravereau (président d’honneur de l’Institut HEC - Eurasia), Alice Ekman (Analyste responsable de l'Asie à l'Institut des études de sécurité de l'Union européenne (EUISS)).
Pas une voix n’a manqué hier au Conseil de sécurité de l’ONU pour condamner le tir de missile effectué la veille par la Corée du Nord.
Pas une voix, pas même celle de la Chine, ultime allié, à défaut d’être indéfectible, du régime de Pyongyang.
Preuve que les gesticulations nord-coréennes sont de moins en moins bien supportées à Pékin.
Preuve aussi –peut-être- que la Chine se décide enfin à sortir de sa discrétion légendaire pour s’impliquer davantage sur les questions internationales.
D’autres indices plaident en faveur de cette thèse.
En septembre, Pékin ratifiait l’accord de Paris sur le climat, donnant à celui-ci le coup de rein nécessaire pour être définitivement validé.
Le mois dernier, le commerce mondial et ses zones de libre-échange se trouvaient un nouveau héraut en la personne du président Xi Jinping : ‘’promouvoir le protectionnisme’’ expliquait-il au forum de Davos, ‘’c’est comme s’enfermer dans une pièce noire’’.
Le lendemain, il était à l’ONU, à Genève, pour plaider cette fois en faveur d’un monde débarrassé de ses armes nucléaires.
‘’La Chine prend-elle enfin ses responsabilités ?’’
Liens :
- Analyse de la politique environnementale chinoise (Nouvel Obs - 2015)
- Tribune d'Alice Ekman : Les ambitions chinoise pour la gouvernance mondiale (Libération - 2017)
- Tribune de Jacques Gravereau sur la venue de Xi Jinping à Davos (Le Point - 2017)
- Dossier de l'ECFR : La Chine et le terrorisme international, vers une rupture majeure (ECFR - 2016)
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