La Corse est-elle un territoire d’outre-mer comme les autres ?

Manifestation initiée par les nationalistes corses, Ajaccio le 3 février 2018
Manifestation initiée par les nationalistes corses, Ajaccio le 3 février 2018 ©AFP - Pascal POCHARD-CASABIANCA
Manifestation initiée par les nationalistes corses, Ajaccio le 3 février 2018 ©AFP - Pascal POCHARD-CASABIANCA
Manifestation initiée par les nationalistes corses, Ajaccio le 3 février 2018 ©AFP - Pascal POCHARD-CASABIANCA
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Le gouvernement veut réformer la Constitution. Pour les dirigeants de la collectivité territoriale de Corse, c’est le moment de faire valoir sa spécificité. Objectif : doter l’île d’une plus grande autonomie. Seront-ils entendus par Emmanuel Macron, en visite en Corse les 5 et 6 février ?

Avec
  • Jean-Luc Laurent président du MRC (Mouvement Républicain et Citoyen), ancien député maire du Kremlin-Bicêtre
  • Petru Antone Tomasi président du groupe politique "Corsica libera", président de la Commission pour l'évolution statutaire de la Corse à l'Assemblée de Corse
  • Wanda Mastor Professeur de droit public à l’université de Toulouse 1 Capitole

Qu’a bien pu vouloir dire Emmanuel Macron tout à l’heure, au moment de rendre hommage au préfet Claude Erignac, assassiné à Ajaccio, en Corse, il y a exactement 20 ans ? Le chef de l’Etat a eu ces mots : "20 ans plus tard, la République doit conserver cette ambition de ménager à la Corse un avenir qui soit à la hauteur de ses espérances, sans transiger sur les requêtes qui la feraient sortir du giron républicain".

L’avantage avec une telle phrase, c’est qu’elle peut convenir à presque tout le monde : ceux qui réclament davantage d’autonomie pour l’ile, comme ceux qui y sont absolument hostiles. Emmanuel Macron doit rencontrer, en début de soirée, le président du Conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, et celui de l’Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni : sans doute aura-t-il l’occasion de préciser sa pensée.

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Pour ses interlocuteurs en tout cas, les choses sont claires. Ils ont fait voter vendredi une résolution par l’assemblée territoriale, dans laquelle ils demandent notamment que "la Corse fasse l’objet d’une mention spécifique dans la Constitution", "permettant de la doter d’un statut défini par référence à l’article 74", c’est-à-dire qui détermine les compétences des collectivités d’outre-mer.

"La Corse est-elle un territoire d’outre-mer comme les autres ?"

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