La faim justifie-t-elle les moyens ?

A Lianyungang, dans la province orientale du Jiangsu (Chine), au cours des récoltes qui ont débuté en juin 2019
A Lianyungang, dans la province orientale du Jiangsu (Chine), au cours des récoltes qui ont débuté en juin 2019 ©AFP
A Lianyungang, dans la province orientale du Jiangsu (Chine), au cours des récoltes qui ont débuté en juin 2019 ©AFP
A Lianyungang, dans la province orientale du Jiangsu (Chine), au cours des récoltes qui ont débuté en juin 2019 ©AFP
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Toutes les solutions sont bonnes pour lutter contre la famine, même les OGM. C’est en substance ce que défend Catherine Geslain-Lanéelle, candidate à la présidence de la FAO, l’agence de l’ONU pour l’agriculture et l’alimentation. Est-ce la bonne voie ? Jusqu’où aller pour endiguer ce phénomène ?

Avec
  • Valentin Brochard chargé de plaidoyer souveraineté alimentaire à CCFD Terre solidaire
  • Sylvie Brunel Géographe, professeure à l'université Paris IV (Paris-Sorbonne)
  • Marion Guillou présidente d’Agreenium, spécialiste des systèmes alimentaires mondiaux, ancienne présidente directrice générale de l’INRA (Institut national de la recherche agronomique)

Qui succèdera à José Graziano da Silva le 23 juin prochain, dans dix jours, à la tête de la FAO, l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation ? Le mandat de cet agronome américano-brésilien arrive à son terme. Et c’est une femme, une française, qui semble en mesure de lui succéder.  Catherine Geslain-Lanéelle est donnée favorite face aux trois autres candidats présentés par la Chine, l’Inde et la Géorgie.

A moins que sa candidature ne soit plombée par des propos tenus dans le cadre de sa campagne, au sujet notamment des OGM. Pour Catherine Geslain-Lanéelle, face à l’augmentation de la faim dans le monde depuis trois ans (après une période de baisse), toutes les solutions doivent être envisagées pour lutter contre ce phénomène. Y compris les OGM et plus largement les biotechnologies.

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Cette approche, qui se veut pragmatique, va à l’encontre des priorités définies par l’Union européenne en matière d’agriculture et de souveraineté alimentaire.

1 personne sur 9 souffre de la faim dans le monde : il s’agit de ne négliger aucun moyen pour y faire face. Mais une telle approche ne fait-elle pas prendre le risque d’aggraver le mal plutôt que de le réduire ?

« La faim justifie-t-elle les moyens ?

Articles :

"Catherine Geslain-Lanéelle, candidate à la FAO : «Produire plus et mieux pour la nourrir la planète»", Libération, le 27/02/2019

"Les famines, un fléau qui perdure", Les Echos, le 02/04/2019

Opinions :

"Les modèles agro-écologiques ont fait leurs preuves", tribune d'un collectif d'organisations de défense des paysans et de protection de l’environnement, Le Monde, le 22/02/2019

"Exporter l'agroécologie en Afrique est immoral", Bill Wirtz, analyste des politiques publiques pour le Consumer Choice Center, La Tribune, le 

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