- Manuella Roupnel-Fuentes Sociologue, maître de conférence et chercheur à l'Université d'Angers-Cholet
- Pascale Breuil-Genier Chef de l'unité des études démographiques et sociale à l'INSEE
- Serge Paugam Directeur de recherche au CNRS et d'études à l'EHESS, directeur du Centre Maurice Halbwachs
Le constat est à la Une du journal Le Monde daté de demain : en France aujourd’hui, 23 % des jeunes sont pauvres. Diagnostic établi par l’Observatoire de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire, lequel rendra demain son 1er rapport, une semaine avant la Conférence nationale sur la pauvreté. Pour ces jeunes, le plus souvent peu diplômés, se pose la question de l’entrée de plus en plus difficile et tardive dans la vie active, voire dans la vie tout court.
Car les deux aspects semblent liés. C’est ce qui ressort en tout cas du dernier « Portrait social de la France » dressé par l’INSEE. Où il apparaît que le niveau du diplôme et le fait d’avoir ou non un travail sont devenus des éléments déterminants pour fonder une famille. En tous les cas, et c’est particulièrement vrai chez les hommes, ces derniers sont moins affectés par le chômage lorsqu’ils vivent en couple que lorsqu’ils n’ont pas de conjoint.

Dans un pays où le chômage s’est installé durablement, au-delà des 10 % de la population active selon les dernières statistiques, la cellule familiale aurait-elle encore, ou plutôt à nouveau, des vertus protectrices ? A moins que le fait de perdre son emploi n’ait au contraire des effets avant tout destructeurs.
« La famille est-elle un rempart contre le chômage ? »
Et le contrepoint: les inégalités de revenu sur la ligne 8 du métro parisien
Thierry Pech, directeur de la rédaction d'Alternatives économiques, s'est penché sur les données des Iris - petits "paquets" de 1500 à 2000 ménages dont l'Insee se sert pour ses recensements dans les grandes agglomérations. Ces chiffres font état des revenus déclarés au fisc par les ménages, sans tenir compte des prestations sociales. L'étude minutieuse de ces données révèle la grande fragmentation du tissu urbain: il suffit parfois d'une minute ou deux de transports en commun pour voir des inégalités de revenus multipliées par cinq, voire par dix.
Thierry Pech
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