- Patrice Geoffron Professeur d’économie à l’Université Paris-Dauphine, directeur de l’équipe Energie Climat.
- Pierre Papon Physicien, ancien directeur général du CNRS,
- Myriam Maestroni Présidente d'Economie d'énergie
C’était il y a 40 ans, presque jour pour jour. Le 17 octobre 1973, en pleine guerre du Kippour, les pays membres de l’OPEP annoncent qu’ils réduisent de 5% les livraisons de pétrole aux Etats-Unis et aux pays industrialisés qui soutiennent Israël. Quelques jours plus tard, la mesure de réduction se transforme en embargo : acte de naissance du premier choc pétrolier qui allait bouleverser la géopolitique mondiale de l’énergie.
40 ans plus tard, un bouleversement au moins aussi important serait en cours. Dans un rapport d’experts publié par la Fondation Jean Jaurès au printemps dernier, on pouvait notamment lire ceci : « la géopolitique de l’énergie vit la période la plus mouvementée de son histoire »
Il est vrai que le terrain est mouvant. Le charbon, tiré par la croissance chinoise, s’apprête à redevenir la première source d’énergie mondiale les Etats-Unis rêvent d’indépendance énergétique grâce aux gaz de schiste suite à la catastrophe de Fukushima, l’Allemagne décide d’en finir avec le nucléaire au profit des énergies renouvelables.
Et la France dans tout ça ? La France n’a pas encore tranché. En tout cas pas aussi clairement que ses partenaires. Le ministre de l’écologie, Philippe Martin, en faisait l’aveu récemment : le projet de loi sur la transition énergétique ne verra pas le jour avant fin 2014.
Ce qui est à peu prés certain, c’est que le principe du mix énergétique, c'est-à-dire la combinaison de plusieurs sources d’énergie, sera maintenu. A moins d’un retournement politique, les gaz de schiste en resteront exclus. La part du nucléaire, si les engagements du chef de l’Etat sont tenus, passera de 75 % de la production nationale d’électricité à 50% en 2025. Principales bénéficiaires attendues de ce rééquilibrage : les énergies renouvelables.
Il faudra donc attendre pour des arbitrages plus précis. Mais à trop attendre, les décisions ne risquent-elles pas d’être davantage subies que choisies ?
Et d’ailleurs, « la France peut-elle décider seule de sa politique énergétique ? »
C’est notre sujet du jour.
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