*« La création artistique est libre * » : c’est l’intitulé du 1er article de la loi débattue depuis ce lundi à l’Assemblée nationale. Il s’agit d’offrir aux créateurs une plus grande protection dans l’exercice de leur art. Mais n’y a-t-il pas le risque de les déresponsabiliser ?

Plus de peur que de mal cette fois-ci pour ‘’Dirty Corner’’ , la sculpture d’Anish Kapoor, exposée dans le parc du château de Versailles. Un article du Figaro.fr faisait état ce matin d’un quatrième acte de vandalisme. Il s’agirait en fait, selon la direction du château, d’une simple ‘’*griffure à l’ongle’’ * sur une des feuilles d’or servant à dissimuler les inscriptions antisémites découvertes sur l’œuvre au début du mois.
Qu’une œuvre d’art fasse polémique, ce n’est pas nouveau. Et d’une certaine manière, c’est parfois souhaitable. Ce qui est problématique, c’est quand les réactions sortent du cadre de la discussion pour emprunter la voie de la violence et de la censure.
On pourrait rappeler le cas du supposé plug anal géant installé place Vendôme à Paris l’an dernier la censure de l’affiche du film ‘’L’inconnu du lac’’ à Saint Cloud la destruction du ‘’Piss christ’’ d’Andres Serrano à Avignon en 2011…
Des cas qui, semble-t-il, ont tendance à se multiplier.
Comment y remédier ?
En décrétant que « la création artistique est libre » : c’est l’exact intitulé du premier article de la loi dont les députés débattent depuis ce lundi : loi relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine. Pour la ministre de la Culture, l’affirmation de ce principe doit permettre aux créateurs de mieux se défendre lorsqu’on les attaque. Intention louable, mais qui peut donner l’impression que l’artiste, libéré de toutes contraintes, serait un citoyen à part, avec davantage de droits et moins de devoirs.
« La liberté de création doit-elle être sans limite(s) ? »

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