

Lors de sa campagne, Emmanuel Macron promettait d’incarner une « Révolution » politique. Pourtant, de l’hyper-présidentialisation du pouvoir à la normalisation du mouvement « En marche ! », les anciennes méthodes semblent toujours de mise. Le renouvellement est-il vraiment possible en politique ?
Philippe Blanchet (Enseignant-chercheur en socio-linguistique et didactique de la communication, professeur à Rennes 2), Sandra Laugier (Philosophe à l'université Paris I), Mathieu Petithomme (politologue, maitre de conférence en science politique à l’université de Franche Comté, spécialiste de l’Espagne.).
Les multiples rebondissements de la dernière présidentielle nous incitent à être particulièrement prudents. C’est donc au conditionnel qu’il convient d’annoncer que le 18 novembre prochain, Christophe Castaner devrait être élu au poste de délégué général de la République en marche, tandis que le 10 décembre, Laurent Wauquiez ne devrait pas avoir besoin d’aller au second tour pour prendre la présidence des Républicains.
Le suspense est néanmoins réduit. Pour le premier, la bénédiction d’Emmanuel Macron est un précieux sésame. Pour le second, les candidatures concurrentes ne semblent être là que pour mieux valider la sienne. C’est ce qui s’appelle verrouiller un scrutin.
Pour les éditorialistes politiques, ce sont des signes qui ne trompent pas. Les vieilles méthodes sont de retour. La fidélité au chef, la discipline de parti l’emportent à nouveau sur la diversité des opinions et le débat interne. Comme si la promesse d’un profond renouveau de la vie politique (de celles et ceux qui la font mais aussi de la façon dont ils la pratiquent) n’était plus qu’un lointain souvenir.
‘’La politique se fait-elle autrement ?’’
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