La représentation des athlètes par nation a-t-elle encore du sens ?

La représentation des athlètes par nation a-t-elle encore du sens ?
Publicité
Avec
  • Céline Geraud Ancienne championne de judo française, actuellement animatrice de télévision
  • Patrick Clastres Professeur d’histoire du sport à l’Université de Lausanne au sein de la Faculté des sciences sociales et politiques (ISSUL)
  • Nicolas Bonnet-Oulaldj Conseiller de Paris (PCF-FDG)

La Coupe du monde de rugby démarre ce soir en Angleterre. Sur le terrain, des joueurs qui n’ont pas toujours la nationalité de leur équipe. Un néo-zélandais peut par exemple jouer pour le XV de France. Cette approche est-elle amenée à se généraliser ? Et quels en sont les risques ?

L'équipe du Qatar lors de la coupe du monde de handball en 2015
L'équipe du Qatar lors de la coupe du monde de handball en 2015
© Reuters - Mohammed Dabbous

1 mètre 96 pour 146 kilos : à 25 ans, Uini Atonio pourrait être une des vedettes de la Coupe du monde de rugby qui débute ce soir en Angleterre. Né en Nouvelle-Zélande, de parents originaires des Samoa, il est aujourd’hui considéré comme un des tous meilleurs au poste de pilier.

Publicité

L’équipe de France n’a pourtant aucune raison de s’en méfier. Car Uini Atonio évolue au sein du XV tricolore. Sans être français. Il lui a suffi de jouer pendant 3 ans pour le club de la Rochelle pour gagner son ticket d’entrée dans la sélection de Philippe Saint-André.

Au rugby, le droit du sol compte autant que le droit du sang. Cette façon particulière d’appréhender la nationalité réjouit autant qu’elle inquiète.

Côté positif : on peut y voir une façon de combattre les nationalismes, d’œuvrer au mélange des cultures plutôt qu’au repli sur soi.

Mais comme les médailles, cette approche a son revers : elle autorise les pays les mieux dotés financièrement à aller se servir dans le réservoir sportif des moins favorisés.

Le rugby n’est pas le seul sport concerné. Certains pays naturalisent à tour de bras pour échafauder des équipes nationales performantes. Ainsi le Qatar, ultra-compétitif lors des derniers championnats du monde de handball, grâce à une équipe composée de mercenaires.

L’idéal sportif peut-il profiter de cette tendance pour tendre vers l’universel ?

« La représentation des athlètes par nation a-t-elle encore du sens ? »

Nicolas Bonnet-Oulaldj et Céline Géraud
Nicolas Bonnet-Oulaldj et Céline Géraud
© Radio France - JCF

Emission en partenariat avec :

Suivez-nous aussi sur:

[

twitter
twitter

](http://twitter.com/grain_a_moudre "Du Grain à moudre sur Twitter")

L'équipe