La science a-t-elle encore besoin des recherches sur l'embryon ?

France Culture
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Ca ne devrait être qu’une formalité. Mardi prochain, les députés voteront la proposition de loi autorisant la recherche sur l’embryon et les cellules souches. A moins d’une grosse surprise, le texte sera adopté. Le gouvernement, qui soutient le projet, a tout prévu en choisissant la procédure du vote bloqué, autrement dit sans examiner un par un les amendements.

Avec
  • Grégory Katz professeur à l'ESSEC, directeur de la Fondation Générale de Santé
  • Marc Peschanski Biologiste

Si le sujet fait débat sur le plan éthique en particulier, on ne peut pas vraiment parler de révolution. La future loi prévoit en fait de passer d’un régime d’interdiction de la recherche sur l’embryon avec dérogations (régime en place depuis 2004, et reconduit en 2011) à un régime d’autorisation encadrée. L’encadrement consistant à définir les conditions dans lesquelles cette recherche sera possible.

Grégory Katz et Marc Peschanski
Grégory Katz et Marc Peschanski
© Radio France - JCF

Pour Roger-Gérard Schwartzenberg, le président du groupe des radicaux de gauche, principal défenseur de ce projet à l’Assemblée, il s’agit avant tout d’agir au nom des « malades en attente de thérapies nouvelles ». Ce que contestent les opposants à la loi. Lesquels considèrent que les recherches déjà effectuées ne sont pas suffisamment concluantes. Et surtout que le développement d’autres techniques (en particulier les IPS, les cellules souches pluripotentes induites) rendent anachroniques la recherche sur l’embryon. C’est donc tout autant sur le terrain de l’utilité et de l’efficacité que sur celui de l’éthique que se joue le débat sur cette question.

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« La science a-t-elle encore besoin des recherches sur l’embryon ?  ». C’est notre sujet du jour.

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