Désunion, égoïsme, repli sur soi… : on entend beaucoup de choses négatives en ce moment à propos de l’Union européenne, incapable il est vrai de proposer un discours commun sur la question des migrants. Cette crise est-elle le signe de divisions plus profondes ?

C’est encore elle la patronne !
Angela Merkel avait demandé la tenue d’un sommet extraordinaire de l’Union européenne sur la question des réfugiés. Elle a obtenu gain de cause. Le président du Conseil européen, Donald Tusk, vient de l’annoncer : ce sera mercredi prochain, à Bruxelles.
L’exercice s’annonce périlleux tant les divisions sont grandes aujourd’hui sur ce sujet entre les pays membres.
La réunion des ministres de l’Intérieur l’a démontré avant-hier : la crise migratoire divise les 28 davantage qu’elle ne les soude. Chacun y va désormais de sa lecture personnelle de la liberté de circulation et de l’espace Schengen.
Ce n’est pas la première fois que l’Union européenne est confrontée à de telles divisions. Mais on avait fini par se persuader que seuls les Anglais jouaient leur propre partition, le reste de l’Europe ayant peu ou prou la volonté d’avancer, si ce n’est au même rythme, du moins dans la même direction.
Avec la crise des migrants, consécutive à celle de l’Euro, le paysage communautaire apparaît profondément fissuré.
Aux clivages partisans entre droite et gauche, il faudrait ajouter des fractures culturelles, entre l’Est et l’Ouest.
« Le chacun pour soi gouverne-t-il l’Europe ? »

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