- Eric Garandeau Co-directeur de l’association chargée de la mise en œuvre du Pass Culture, ancien directeur du CNC.
- Patrick Sobelman Producteur et cofondateur d'Agat Films et Cie / Ex Nihilo
- Fabrice Leclerc Journaliste
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Non seulement nous ne bouderons pas notre plaisir après cette nuit hollywoodienne, mais nous allons en rajouter une couche dans l’autocélébration. La France n’a pas gagné 5 Oscars : elle en a remporté 10. La moitié pour The Artist . Un 6e grâce au Midnight * in Paris* de Woody Allen. Les 4 derniers avec Martin Scorcese et son Hugo Cabret, hommage à Georges Méliès et à la gare Montparnasse.
Bref, la France triomphe, et la grande famille du cinéma exulte, perchée sur un petit nuage après une année 2011 qui aura vu la consécration d’Intouchables , de Rien à déclarer , mais aussi de Polisse , mais encore des* Femmes du 6e étage* . Plus de 215 millions de spectateurs dans les salles une progression de 21 % pour les films français. Même l’aberrante concurrence frontale entre les 2 nouvelles versions de La Guerre des boutons a été couronnée de succès.
Nous ne bouderons pas notre plaisir, mais le tableau mérite d’être nuancé.
Pour une vraie collection de succès, combien d’échecs ? Le public n’est pas allé voir les derniers Jean-Jacques Annaud et Mathieu Kassovitz. Sans doute ne s’est-il même pas rendu compte de la disparition, après quelques jours d’exploitation, de nombreux petits films, passés du coup totalement inaperçus.
En 2010, le Centre nationale du cinéma s’inquiétait d’un risque de surchauffe de la production. En 2011, le même CNC aura aidé 272 films, soit 70 de plus qu’il y a 10 ans. Y a-t-il vraiment de la place pour tout le monde ? Et qu’en est-il aujourd’hui du fossé entre les grosses productions et les films à tout petit budget ?
Le cinéma français a-t-il trouvé ou cherche-t-il encore son juste milieu ?
**Et le contrepoint de Julie Gacon. **
Peut-on encore faire des films en court-circuitant totalement le dispositif classique de production et de distribution français? Le premier long métrage de Djinn Carrénard, "Donoma", sorti en salles en novembre dernier, a été présenté comme "le premier film réalisé avec 150 euros". Djinn Carrénard était à lui seul réalisateur et unique technicien, et les acteurs, des volontaires pas encore suffisamment "lancés" pour bénéficier du statut d'intermittent. Il tient à préciser : Donoma, ce n'est pas du cinéma bénévole, mais du "cinéma guerilla".
Contrepoint 27.02
8 min
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