LE CLUB : Italie, Europe : la démocratie contre elle-même ?

La crise italienne, mécanisme démocratique ou reniement de la volonté du peuple ?
La crise italienne, mécanisme démocratique ou reniement de la volonté du peuple ? ©AFP - Philippe HUGUEN
La crise italienne, mécanisme démocratique ou reniement de la volonté du peuple ? ©AFP - Philippe HUGUEN
La crise italienne, mécanisme démocratique ou reniement de la volonté du peuple ? ©AFP - Philippe HUGUEN
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Le bras de fer a été rude entre le président italien Sergio Mattarella et le désormais président du conseil Giuseppe Conte à propos de la nomination d'un eurosceptique au poste de ministre des finances. Est-ce un mécanisme de régulation démocratique ou le reniement de la volonté du peuple ?

Avec
  • Brice Couturier Journaliste, producteur jusqu'en juin 2021 de la chronique "Le Tour du monde des idées" sur France Culture
  • Sylvain Bourmeau Journaliste, professeur associé à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et directeur du journal AOC et producteur de l'émission "La Suite dans les idées" sur France Culture
  • Coralie Delaume Essayiste, collabore à Marianne

Giuseppe Conte aura-t-il le temps de se faire connaitre ? Le nouveau chef du gouvernement italien a prêté serment cet après-midi. Sauf coup de théâtre (ce qui n’est jamais à exclure en politique, a fortiori en Italie) il sera aux côtés du président de la république Sergio Mattarella demain pour les cérémonies de la fête nationale.

Si Giuseppe Conte est encore un inconnu en Italie, ce n’est pas le cas de ses deux vice-Premiers ministres : Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement 5 Etoiles (généralement présenté comme un parti anti-système) et Matteo Salvini, à la tête de la Ligue (ex Ligue du Nord), mouvement d’extrême-droite. 

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Un casting qui inquiète une partie de l’Europe. C’est d’ailleurs en raison de cette inquiétude que le président italien avait retoqué, il y a moins d’une semaine, un premier gouvernement de coalition avec les mêmes partis. En cause, non pas la xénophobie affichée par Matteo Salvini, qui occupera, outre son poste de vice-premier ministre, celui de ministre de l’intérieur dans la nouvelle équipe. Celui qui posait problème, c’était le ministre des finances, connu pour son hostilité à l’égard de l’Euro. Est-ce à dire que les intérêts économiques priment sur les choix des électeurs ? Mais comment faire lorsque ce choix remet en cause les valeurs de la République ?

"Italie-Europe : la démocratie contre elle-même ?"

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