LE CLUB : L’électorat catholique vaut bien une messe ?

Emmanuel Macron s'est exprimé devant les évêques de France au Collège des Bernardins le 9 avril 2018
Emmanuel Macron s'est exprimé devant les évêques de France au Collège des Bernardins le 9 avril 2018 ©AFP - ludovic MARIN
Emmanuel Macron s'est exprimé devant les évêques de France au Collège des Bernardins le 9 avril 2018 ©AFP - ludovic MARIN
Emmanuel Macron s'est exprimé devant les évêques de France au Collège des Bernardins le 9 avril 2018 ©AFP - ludovic MARIN
Publicité

En s'adressant aux catholiques depuis le Collège des Bernardins, Emmanuel Macron a suscité critiques – pour atteinte à la laïcité – et commentaires – sur sa volonté de "réparer" le lien "abîmé" entre l'Etat et l'Eglise. Ce discours était-il un geste politique envers l'électorat catholique ?

Avec
  • Valentine Zuber Historienne, directrice d'études à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (PSL)
  • Anastasia Colosimo Politologue et enseignante en théologie politique à Sciences Po Paris
  • Sylvain Bourmeau Journaliste, professeur associé à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directeur du journal AOC et producteur de l'émission "La Suite dans les idées" sur France Culture

"Pour nous retrouver ici ce soir, Monseigneur, nous avons, vous et moi, bravé les sceptiques de chaque bord. Et si nous l’avons fait, c’est sans doute que nous partageons confusément le sentiment que le lien entre l’Eglise et l’Etat s’est abîmé, et qu’il nous importe, à vous comme à moi de le réparer". Ainsi parlait Emmanuel Macron lundi dernier au collège des Bernardins à Paris, s’adressant, parmi l’auditoire réuni pour l’occasion, à son hôte principal, Georges Pontier, le président de la Conférence des Évêques de France.

Un discours d’une heure, aux conséquences encore difficiles à mesurer. Mais qui a provoqué de vives réactions, à gauche en particulier, le président de la République étant accusé de flirter avec la ligne rouge établie par la loi de 1905, voire de porter atteinte au principe de laïcité.

Publicité

Du côté des représentants catholiques, la tonalité est bien sûr différente. La volonté d’apaisement exprimée par le chef de l’Etat est d’autant plus appréciée qu’elle suit une séquence souvent mal vécue sous le précédent quinquennat : celle de l’adoption du mariage gay. On peut d’ailleurs imaginer, sans prendre trop de risque, que le souvenir de cet épisode n’est pas pour rien dans le discours d’Emmanuel Macron, conscient du danger que représente la révision, à venir, des lois de bioéthique.

"L’électorat catholique vaut bien une messe ?"

Liens :

Articles :

Et aussi sur France Culture :

Et suivez-nous aussi sur Twitter : @Grain_a_moudre + @anacol + @bourmeau

L'équipe