

Le moment de la "Renaissance européenne" est venu : c’est en ces termes qu’Emmanuel Macron s’est adressé cette semaine aux citoyens européens. Mais cette adresse directe et solitaire aux électeurs du Vieux continent a de quoi surprendre. Suffira-t-elle à lancer la campagne ?
- Sébastien Maillard directeur de l’Institut Jacques Delors
- Laurent Bigorgne Directeur de l'Institut Montaigne
- Coralie Delaume Essayiste, collabore à Marianne
Errare humanum est.
Captain’Europe, le personnage burlesque et masqué qui déambule dans les couloirs du Parlement européen, n’en est pas sa mascotte. Contrairement à ce que je laissais entendre la semaine dernière.
Une confusion d’autant plus inexcusable que le vrai Captain’Europe a tombé le masque cette semaine, en s’adressant, à visage découvert, à l’ensemble des citoyens européens. Emmanuel Macron leur a écrit une lettre, dans laquelle il sonne le tocsin : l’Europe est en danger, il faut la protéger.
Pour l’occasion, Emmanuel Macron invente un nouveau triptyque : « liberté, protection, progrès », qu’il voit comme les piliers d’une Renaissance européenne. Et d’y associer une série de propositions, qui vont de la remise à plat de l’espace Schengen à la mise en place d’un bouclier social européen, en passant par la création d’une Agence de protection des démocraties.
La publication de ce texte dans la presse de l’ensemble des pays de l’Union a au moins eu une vertu, en France : celle de faire sortir la campagne des élections européennes de sa torpeur. Mais au-delà de l’interpellation, que vaut l’initiative et que valent les propositions du président français ?
« L’Europe a-t-elle besoin d’Emmanuel Macron ? »
Articles :
«Pour une Renaissance européenne» : la lettre d’Emmanuel Macron aux Européens, Le Parisien, le 04/03/2019
L'annonce d'une métamorphose attendue, Esprit, 2017/12 (Décembre)
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