

En France comme aux Etats-Unis les périodes d'élections nous interrogent sur l'exercice de la démocratie et ses dérives. Analyse de l'une d'elles ce soir : la démagogie
François-Xavier Bellamy (Député au parlement européen, président de la délégation française PPE), Brice Couturier (Journaliste, producteur jusqu'en juin 2021 de la chronique "Le Tour du monde des idées" sur France Culture), Anastasia Colosimo (politologue et enseignante en théologie politique à Sciences Po Paris).
Il en a promis des choses, Donald Trump. Un mur le long de la frontière mexicaine, payé par les Mexicains. La destruction de l’Etat islamique. Des baisses d’impôts, une croissance à 4%, la création de plusieurs millions d’emplois. Et surtout, le retour de l’Amérique, la grande Amérique. On peut être surpris que les électeurs américains se soient laissé berner par de telles promesses, difficilement tenables. Mais après tout, n’est-ce pas devenu le lot des démocraties représentatives que de proposer, à chaque élection, ces courses à l’échalote ?
C’est à qui aura dans son programme le plus gros chiffre : celui de la baisse du chômage, de la diminution du nombre de fonctionnaires, de l’augmentation du nombre de policiers… Plus c’est gros, mieux ça passe ! Faut-il en déduire pour autant que les électeurs se laissent trop facilement embobiner ? Qu’ils manquent de lucidité ? Pour quelles raisons les candidats les plus « raisonnables » ont-ils du mal à se faire entendre ?
« Peut-on gagner (et gouverner) sans démagogie ? »
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