Le libéralisme est-il un ennemi du capitalisme?

France Culture
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Avec
  • Olivier Postel-Vinay Directeur de la rédaction et de la publication du magazine Books
  • Pascal Salin Professeur émérite à l'Université Paris -Dauphine
  • Pierre Bezbakh Maître de conférences en sciences économiques à l'université Paris Dauphine Chroniqueur au journal Le Monde
  • Stefan Halper A enseigné la science politique et les relations internationales à Cambridge A conseillé les administrations Nixon, Ford et Reagan

Emission en partenariat avec Books

« L’idée que les forces du marché sont à elles seules à l’origine de la réussite de l’occident est une aberration. » Ce sont là les proposd’un banquier, Stephen D King économiste en chef à la HSBC. Une citation qu’on trouve dans le dernier numéro de Books qui consacre son grand dossier de ce mois au capitalisme. Le capitalisme n’est pas ce que vous croyez ! titre donc *Books. * Et c’est le capitalisme libéral que nous allons « mettre en examen » et en débat ce soir dans Du grain à moudre.

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Dans l’histoire du capitalisme qui fut marchand puis industriel et enfin financier au 20ème siècle, le libéralisme n’est-il qu’une étape ? Une étape bientôt dépassée ? Les deux notions, capitalisme et libéralisme n’ont-elles en commun que d’être appliquées aujourd’hui dans les sociétés occidentales ?

Autre question, plus stimulante encore : la doxa libérale ne fait-elle pas fi de l’histoire des grandes nations capitalistes ? Nations qui ont construit leur puissance à coup d’intervention de l’Etat, des guerres de l’Opium britanniques au new deal américain en passant par le plan Marshall en Europe et le patriotisme économique cher à la France ou au Japon qui voient leurs gouvernements toujours soutenir diplomatiquement, et financièrement quand il le faut, leurs champions nationaux ? Quand à la réussite économique de la Chine, ne montre-t-elle pas manière éclatante que capitalisme et démocratie ne sont définitivement pas mariés mais forment plutôt une union libre et récente ?

Et puis, dernier exemple qui fait vaciller le dogme de la main invisible et du laisser faire chers à Adam Smith, la crise financière de 2008. Crise qui a vu, faut-il le rappeler, les Etats voler au secours des banques.

Alors donc le libéralisme sans entrave est-il fini ? Faut il jeter le bébé, l’eau du bain libéral et la baignoire (le capitalisme) avec ? Les défenseurs du libéralisme, qui n’ont pas dit leur dernier mot loin de là, peuvent-il encore plaider pour que les états laissent davantage de liberté aux marchés ?

Trois économistes sont avec nous ce soir pour en parler avec Olivier Postel Vinay, directeur de la publication de Books.

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