Le Pakistan est-il condamné à l'instabilité ?

Mercredi 8 mai 2013

Avec

C’est une partie du monde que l’on ne connaît qu'en surface

Un pays dont l’idée qu’on se fait n’est souvent qu’une caricature,

Un tableau où se croiseraient sans distinction les talibans, Al Qaeda, les militaires et le nucléaire.

Avec 180 millions d’habitants, le Pakistan pourtant est un géant

Deuxième pays musulman du monde après l’Indonésie

Le seul à posséder l’arme atomique

Il est surtout à un carrefour stratégique entre Moyen Orient, Asie centrale et les abords maritimes du Golfe.

Voilà pourquoi les élections législatives qui se tiendront samedi au Pakistan méritent davantage que notre indifférence

Et un intérêt plus marqué pour les enjeux, bien réels, de ce scrutin, au-delà d’un simple catalogue des attentats quotidiens…

Ces attaques sont tantôt revendiquées, tantôt attribuées aux Talibans,

elles font une différence entre les candidats du gouvernement sortant et les autres.

S’il est à l’hôpital aujourd’hui gravement blessé ce n’est pas le fait d’une bombe, mais de sa chute accidentelle d’une grue au cours d’un meeting.

Dans un pays né en 47 de la partition de l’empire britannique des Indes.

Et qui a vu en 60 ans pas moins de quatre coups d’Etat militaires,

On se réjouit de voir un gouvernement civil arriver pour la première fois au terme de son mandat de cinq ans.

D'accord, mais après ?

Le Pakistan peut-il tenir son rôle de « modèle » qu’il a voulu se donner en 2010 en devenant démocratie parlementaire ?

Peut-il mettre fin à cette guerre civile qui déborde aujourd’hui des zones tribales pour atteindre les grandes villes

Saura-t-il redonner à son peuple, l’espoir d’un progrès ?

Le Pakistan est-il condamné à l’instabilité ? C’est la question que nous posons ce soir dans Du Grain à moudre.

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