- Gilles Babinet Entrepreneur, vice-président du conseil du numérique, conseiller de l'Institut Montaigne sur les questions numériques
- Vincent Puren co-fondateur de l'Atelier du numérique
- Ariel Kyrou Directeur éditorial de solidarum.org et de la revue “Vision solidaire pour demain”. Essayiste qui utilise la SF et le monde contemporain pour penser le monde d’aujourd’hui.
C’est une mort qui est passée quasi inaperçue, celle d’un ancien géant du net, devenu quantité négligeable : en juillet dernier, Altavista cessait toute activité. Il y a quinze ans, Altavista était pourtant le moteur de recherche le plus prisé du web, car le plus performant. Oui mais voilà, il y a quinze ans, Google n’existait pas, ou si peu. L’histoire de Google commence en septembre 1998. Comme tous les contes de fée de l’ère informatique, l’entreprise voit le jour non pas dans une étable mais dans un garage, en Californie, grâce au coup de génie de deux étudiants, Larry Page et Sergueï Brin. C’est peu de dire que, depuis, leur bébé a grandi.
50 milliards de dollars de chiffres d’affaires annuel : c’est le poids économique d’une firme devenue tentaculaire, dominant largement le marché des moteurs de recherche donc de l’information, mais aussi celui de la vidéo avec Youtube, de la téléphonie mobile avec son système d’exploitation Androïd, de la cartographie avec Google maps et Google Earth…sans compter les révolutions à venir dans l’automobile, la vision augmentée, la longévité humaine...
Bien plus qu’une simple entreprise, Google est devenu un acteur politique. A tel point que lorsqu’Aurélie Filippetti décide de boycotter l’inauguration parisienne du Lab de son institut culturel la semaine dernière, l’affront tourne à l’affaire d’Etat. La ministre de la Culture revendique d’ailleurs une décision politique, expliquant avoir agi ainsi en réaction aux propos de Vint Cerf, un des évangélistes en chef de chez Google (il s’agit d’un titre officiel). La phrase en question, prononcée le 19 novembre devant la Federal Trade Commission à Washington : « la vie privée pourrait bien être une anomalie » (ou pour être plus précis « *Privacy may be an anomaly. * *Most of the experience with privacy is a result of our own behavior. * *Our social behavior is quite damaging to privacy. * *Technology has outraced our social intellect * »).
Des propos qui inquiètent, au point de réinterroger les véritables intentions de la firme californienne : « *Le projet Google est-il totalitaire ? * »
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