Les Etats-Unis ont-ils atteint leurs objectifs en Irak ?

France Culture
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Avec
  • Myriam Benraad Politologue, spécialiste du Moyen-Orient, professeure associée en relations internationales
  • Alexandra de Hoop Scheffer Senior vice-présidente pour les questions géopolitiques au German Marshall Fund of the United States

Si Nouri al-Maliki Premier ministre irakien jette un œil à son agenda ce soir pour savoir à quoi s’attendre demain, il est probable qu’il le referme assez vite Rien n’est prévu pour marquer les dix ans de l’invasion du pays, le 20 mars 2003, par une coalition militaire américano-britannique. Et si al-Maliki doit aujourd’hui son poste à la transition politique qui a suivi le renversement de Saddam Hussein, il a préféré faire du 31 décembre 2011, date officielle du retrait américain, le jour de la fête nationale.

Le premier ministre a par ailleurs d’autres urgences. Depuis ce matin, une série d’attentats a fait une cinquantaine de morts, à Bagdad et ailleurs... Comme souvent c’est la communauté chiite, majoritaire, qui était visée. Et les attaques perpétrées par des groupes insurgés sunnites, dont voici la stratégie pour déstabiliser le pouvoir.

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Michel Goya, Myriam Benraad, Alexandra de Hoop Schaeffer
Michel Goya, Myriam Benraad, Alexandra de Hoop Schaeffer
© Radio France - Céline Leclère

Comment raconter les dix dernières années en Irak ? « Le problème n’est pas le point de départ mais le point d’arrivée », explique un écrivain irakien dans le Monde diplomatique de ce mois… « Ici nous sommes toujours dans une succession d’évènements dont nous ne voyons pas la fin ».

Certes, très peu sont ceux qui regrettent Saddam Hussein. Pas très nombreux non plus ceux qui voulaient retenir les soldats américains, partis il y a un peu plus d’un an sur la pointe des pieds, en pleine nuit… Si Barack Obama a mis fin aux guerres d’Irak et d’Afghanistan, il ne les aura pas vraiment aidés à s’en relever. Et sa visite en Israël demain ne devrait pas le faire oublier.

Aux Irakiens, Washington promettait tout à la fois la démocratie et la paix, Il s’agissait aussi de s’assurer une présence militaire dans une région supposée hostile. Et, objectif non-officiel, d’avoir une main sur les immenses ressources pétrolières du pays.

Dix ans plus tard, quels objectifs les Américains-ont-ils atteints en Irak ? Et quelles leçons en ont-ils éventuellement tirées ? C’est la question que nous posons ce soir dans Du grain à moudre.

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