

Le forum de Davos s’ouvre demain, sans Trump mais avec Bolsonaro. Deux dirigeants qui mènent des politiques dites populistes. Entre protectionnisme et libéralisme, ces politiques sont-elles viables à long terme ? Font-elles du bien à l’économie ?
- Benjamin Masse-Stamberger journaliste économique et essayiste, membre du collectif souverainistes "Les Orwelliens".
- Sébastien Jean Professeur d'économie au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM)
- Marie Charrel journaliste au service économie du Monde, politique monétaire et macroéconomie Europe.
En l’absence de Donald Trump, d’Emmanuel Macron ou encore de Theresa May, lesquels ont manifestement d’autres chats à fouetter, il sera la tête d’affiche du Forum économique de Davos qui démarre demain dans les Alpes suisses : le président brésilien Jair Bolsonaro.
Comme le note une dépêche de l’AFP, ce "président populiste pourrait passer pour un trublion" dans une telle enceinte "acquise à la cause du libre-échange", étant donné qu’un des principaux ressorts du populisme consiste à défendre les mesures protectionnistes. Mais la même dépêche d’agence souligne que le nouveau ministre brésilien de l’économie, lui, est "un chantre de l’ultra-libéralisme": compatible donc !
C’est d’ailleurs une des caractéristiques de ces gouvernements qui, des Etats-Unis à la Hongrie en passant par l’Italie, pratiquent une forme de syncrétisme économique, en associant politiques sociales de relance et mesures libérales. A en juger par les performances de ces pays, cela peut sembler payant : les Etats-Unis ou l’Europe centrale connaissent de faibles taux de chômage et une forte croissance. Mais que valent ces politiques sur un temps plus long ?
"Les gouvernements populistes font-ils du bien à l’économie ?"
Vidéos :
Benjamin Masse-Stamberger :
La crise signe l'explosion du consensus de Washington et du modèle de mondialisation défendu depuis 30 ans.
Sébastien Jean :
Il serait artificiel de déconnecter mondialisation et progrès technique. C'est une évolution d'ensemble dont les forces polarisent les richesses au sein du marché mondial.
Marie Charrel :
Les politiques économiques des gouvernements populistes ne diffèrent pas significativement des orientations des gouvernements européens. Mais à moyen et long terme, la remise en cause de l'indépendance des institutions européenne peut être plus néfaste.
Articles :
L'essor du populisme est-il vraiment lié à la crise économique ? : par Guillaume Poingt pour Le Figaro, le 04/10/2018.
Autoritaires, xénophobes, nationalistes, anti-écologistes : 11 dirigeants populistes décryptés: par Les décodeurs du Monde, le 05/11/2018.
Les promesses économiques des populistes sont-elles réalistes ? : par Marie Charrel pour Le Monde, le 07/03/2017.
Dossiers :
Comment l’Europe centrale est devenue le laboratoire économique du populisme : par Marie Charrel, Jakub Iwaniuk et Blaise Gauquelin pour Le Monde, 14/01/2019.
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